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LE FANTOME

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V. — L'ORGUE


 « O Face adorable qui avez réjoui dans l'étable les anges, les pasteurs et les mages ! »
 A genoux devant rien, au milieu de sa chambre, la tète entre ses mains, déroulée vers ses reins l'innocence de ses cheveux pâles, elle proférait avec une grande pureté de voix cette éjaculation pieuse et la répétait, toujours la même, telle que la strophe amoureuse d'un chapelet.
 J'attendais la suite ; il n'y en eut pas, et elle se releva pour me sourire et me dire :
 — « Je prie par la musique des mots. Cette phrase trouvée en un ancien livre n'a-t-elle pas quelque chose d'assez doux et d'assez fort pour briser les portes de la négation et attendrir même, selon l'harmonie de sa grâce vocale, l'oreille aux aguets du Seigneur Jésus ? Oui, l'attendrir, pour que tout y passe, les litanies de mes peines secrètes et l'anxiété de faire ta joie... Et puis je songe à la Dame du très vieux temps, à la dame Véronique qui gagna par son bon cœur le privilège d'un mouchoir miraculisé. Oh ! entre toutes que je fusse celle-là, et m'écarter de la foule contente d'un spectacle et venir vers celui qui porte sa croix et doucement, comme d'une angélique main, essuyer la sueur sacrée de la Face adorable !... Et sur les images on me verrait, debout à mi-côte, avec à mes pieds la triste Jérusalem, déployant pour l'étonnement des Juifs stupides l'empreinte inestimable, et le condamné monte vers le sommet du monde, aux yeux de tous il souffre, il meurt, et moi je demeure là, les bras étendus afin que l'on vénère ce que je porte, et mon attitude survit à la résurrection, — car je suis la sixième station du Chemin de la Croix ! »
 Je répondis avec une ironie qui la déconcerta :

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