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et les nouvelles écoles littéraires, De Oude Garde en de Jongste School (Amsterdam, Jan Leendertz en Zoon).
  Un nouveau giornale d'arte paraît toutes les semaines à Florence; titre: Germinal. Ne se réclame nullement de M. Zola, ce qu'aurait pu craindre, et le déclare.
  Numéro double de la Cronaca d'Arte (1-2 de la seconde année). M. Valcarenghi y commence un roman, Dedizione; musique, très intéressante, de M. Celega; une étude M. A.-G. Bianchi sur la peinture abyssinienne. C'est à l'exposition de Palerme que l'on a pu voir des spécimens de cet art primitif, quoique contemporain; la Cronaca donne des reproductions d'un saint George et et d'une Vierge à l'enfant. L'auteur de ces enluminures, né et vivant dans le Tigre, royaume abyssinien et éthiopien indépendant, se nomme Haleka-Luccas. « Âgé d'une trentaine d'années, dit M. Bianchi, il a l’œil vif et paraît assez intelligent. Je le vis dans sa cabane, assis par terre; il dessinait sur un morceau de carton un Christ en croix entre deux saintes femmes et il soignait le buste avec une immense minutie, arrivant à le rendre épouvantablement squelettique. Il travaillait sans arrêt, comme un homme sûr de lui-même et dont la main est faite à la besogne. Près de lui son frère coloriait trois pères éternels déjà dessinés et destinés à représenter la Trinité; il se servait d'un unique pinceau trempé successivement dans des godets pleins de couleurs délayées à l'eau; ces couleurs étaient le jaune, le rouge, le bleu, le vert, le noir, le violet, le chair et rien de plus:
  « Haleka-Luccas, ayant lui-même terminé son dessin, prit un pinceau et se mit à colorier. Je lui demandait pourquoi il ne le donnait pas, comme les autres, à colorier à son frère; il me répondit:
 « — Parce qu'il est trop difficile.
  « Je vis en effet qu'il était plus habile à manier le pinceau.
  « — Combien de temps vous faut-il pour faire un tableau?
 « — Une heure. »
  La précision et la rapidité formaient tout l'idéal de cet artiste étrange. M. Bianchi remarque que toute la peinture abysinienne se ressemble prodigieusement; il y a une seule manière de faire tout le nécessaire d'un personnage. Tous les yeux, et non seulement des figures humaines, mais des animaux, sont ordonnés de même (cela s'appelle les fresques égyptiennes): un ovale allongé avec une boule noire dans un coin, — ce qui produit un certain effet de pétrification, surtout quand il y a plusieurs paires d'yeux dans le même tableau.
  Tous les chevaux galopent; tous les vieillards et tous les dignitaires ont des barbes de fleuve; tous les Christ sont de cette maigreur qui permet de compter les côtes; jamais de paysages; les sujets sont de piété ou d'anecdote: miracles saints, batailles. Le saint George est ainsi colorié: le fond,

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