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LES CARMÉLITES DE L'ADORATION PERPÉTUELLE


 Calmes et tristes en leur certitude; derrière les hautes murailles du couvent; — Elles veillent les lampes sacrées, elles veillent et prient, — Et il y a quelqu'un avec elles quand le soir tombe; — Et quelqu'un avec elles, quand revient le frisson du matin.
 Le temps n'existe pas pour elles : leurs nuits et leurs jours elles les passent — En un long rosaire, toujours recommencé; — Et voici le tissu de leurs vies toutes vouées au Christ : — Douceur, vigilance et chasteté.
 Gardiennes consacrées, compagnes du silence, — Leur existence entière s'écoule aux pieds du Christ vivant: — Dans l'obscure église, leurs prières et leurs pénitences — Montent comme un parfum d'encens vers le Crucifié.
 Dehors, le monde est fou et aveuglé; — Le rire las de l'homme et son désespoir malade — Supplient leur impénétrable porte: — Elles n'entendent aucunes voix en leur rêve de prière.
 Elles virent déployée la gloire du monde, — Elles en virent l'amertume, comme les douceurs:— Elles savaient que les roses du monde doivent se faner, — Et être foulées sous les pieds qui se hâtent.
 Alors elles abandonnèrent tout désir, — Et croisèrent leurs mains et entrèrent dans le sanctuaire ; — Et voilèrent leurs têtes et revêtirent de grossières robes : — Parce que leur beauté n'était que vanité.
 Et elles sont là, dans le repos, avec la sereine vision — De l'aurore illuminante qui viendra: — La douce étoile de Marie dissipe pour elles la nuit, — La native ténèbre de l'humanité.
 Calmes et tristes en leur sérénité; avec des faces usées et douces : — Leur choix de la perpétuelle veille est-il le meilleur ? — Oui, car nos roses se fanent, le monde est fou; — Mais là, près de l'autel, là est le repos.

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