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 Telle est du moins l'évidente intention de ce livre; mais elle est si audacieuse qu'on ne saurait sans injustice reprocher à l'auteur d'avoir quelquefois failli, étant un homme: il importe cependant de signaler deux légendes moins parfaites, parce qu'elles montrent bien que M. Bernard Lazare serait, par nature, plutôt parent des écrivains plastiques. L'Offrande à la Déesse est un récit de la préhistoire, conforme aux découvertes les plus récentes ; Les Descendants d'Iskender, un conte oriental très somptueux; mais ici et là il serait vain de requérir rien que des tableaux exécutés avec beaucoup de science, d'imagination, de force et de charme. Ailleurs ce manque d'équilibre est moins apparent et ne se reconnaît qu'à de légères dissonances de langage : dans La Gloire de Judas, l'une des idées fondamentales du christianisme, la nécessité de l'amour même envers les coupables (plus que l'amour, car ne point pécher n'est que de l'orgueil) est symbolisée; pendant une cérémonie tumultueuse et hagarde d'hérétiques Caïnites, la prophétesse Quintilla lit aux zélateurs de Judas l'évangile attribué à Saint-Paul, évangile perdu où il est dit : « Les docteurs reconnaîtront qu'un criminel comme une pécheresse travaillèrent plus qu'eux au salut. » Il faudrait que l'évangile fût restitué en une langue simple, presque indigente, sans gloses et sans explications ; au lieu d'un texte nu, c'est un commentaire magnifique qui se déploie, glorifiant l'abjection suprême, le fils incestueux, le disciple qui trahit son maître et qui, malgré la Loi, se pendit dans le champ du potier : et une irritation un peu jalouse nous emporte, parce que les psaumes sont imposés directement qui n'auraient dû chanter qu'en nous-mêmes. L'erreur ici n'est plus dans le choix même du sujet, mais dans quelques mots trop éclatants. Et un peu partout, une fois averti, on retrouverait cette obsession de la grandeur et de l'effet, par exemple dans la complaisance à user de termes d'origine savante, de préférence à ceux qui se sont formés progressivement par l'obscur travail de la foule. Ainsi les adjectifs en teur sont multipliés peut-être à l'excès; il est vrai que cette particularité grammaticale révélerait aussi un caractère psychologique, la propension à agir, que les polémiques véhémentes de M. Bernard Lazare confirment rigoureusement.
 Mais ce sont là des traces infinitésimales, des résidus d'analyse qu'il faudrait peut-être négliger : on

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