Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 004 1892 page 347.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 004 1892 page 347.jpg

De MercureWiki.


FRANÇOIS VILLON
Poète Argotique

 Enfin nous avons la clef de ce jargon jobelin qui occupa inutilement plusieurs étudits ingénieux et dernièrement M. Vitu: l'interprétation que vient de donner M. Pierre d'Alheim est littéralement suffisante (I). L'argot ancien, étude aussi ardue, presque, que le déchiffrement, jadis, d'un texte hiéroghyphique ou cunéiforme! Chez les sauvages, les grands-pères et les petits-fils ne se comprennent plus ; en une génération la langue a changé. Ainsi de toute langue non écrite : une partie des mots flue ; une autre se déforme ; une partie seulement traîne quelques années avant de disparaître définitivement. Pour l'argot, il y a encore la nécessité où sont les adeptes de dépister les curiosités, et aux modifications physiologiques s'adjoignent les modifications volontaires. On conçoit donc que l'argot moderne, lui-même si fugitif, ne puisse être d'aucun secours pour la traduction de textes argotiques du XVe siècle; la langue littéraire s'est diversifiée depuis ce temps, au point d'être méconnaissable ; la langue parlée, sans doute davantage encore; de la langue argotique que parlèrent Villon et ses compagnons, c'est à peine s'il subsiste quelques traces, quelques tropes que la langue ordinaire s'assimila, ou dont les prisons, institutions conservatoires, transmirent l'usage. Lors du procès des compagnons de la Coquille, en 1455, le faux frère Perrenet-le-Fournier déposa que l'argot des Coquillards n'avait que peu de rapports avec le jargon ancien qu'il avait appris dans sa jeunesse.
 Les mots de la langue des voleurs du XVe siècle qui se sont perpétués jusqu'à nos jours sont en très petit nombre ; on peut noter les suivants:
Coffre, coffrer. — Les mêmes en argot moderne.
Artis (pain, argent). —Argot moderne : Artiffe (pain) et Artiche (porte-monnaie).
Enterver (comprendre).— Arg. mod. : Entraver.

Outils personnels