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reposer sur les vagues de l'éther ou les fendre : je suis entré dans l'Eternel. »
  Telle est, non l'analyse, non même la substance, mais la pensée dominante de ce livre, carnet d'un voyage à travers la vie et carnet d'un voyageur qui avait quelque chose à dire: partir d'en bas, de la terre même, et arriver en haut, — voyage qu'il est donné a peu d'accomplir. La mort n'est pas, pour l'auteur de la Montée, une enseigneuse de néant : il sait que la seule raison de la vie est son incontestable éternité.

R. G.

  Le Roman d'un Bas bleu, par Georges de Peyrebrune (Ollendorff). — Ce nouveau roman de Mme de Peyrebrune est bien mieux l'histoire d'un curieux cas pathologique, d'un cas très rare (j'allais dire : heureusement}, que le récit poignant des infortunes d'une femme de lettres vertueuse et jolie. Sylvère du Parclet est, en effet, l'exception parmi les Georges Sand moderne. Elle est atteinte de... froideur. Mal mariée à un homme un peu brutal, elle ne connaît de l'amour que les corvées, assouvissement bestial de l'époux, enfantement douloureux, et se refuse a des recherches indignes d'une honnête créature, qui a cependant... tout ce qu'il faut pour écrire! Etudes des milieux mondains où s'agitent les bonnes petites amies toujours prêtes au pavé de l'ours, études des rédactions où minautorisent les rédac-chefs, études des diverses occasions de pécher que rencontrent les belles romancières romanesques, tout y est fiévreusement décrit par une main haut gantée pour les soufflets de l'indignation pudibonde (lesquels ressemblent si souvent à des coups d'éventail...) On y reconnait quelques types de Don Juan des lettres, vus, hélas, par un seul coté ! Mais au cœur du livre il y a trois belles, absolument belles pages : Sylvère attendant, exaspérée, l'homme à qui elle a décidé enfin de se donner, et qui ne vient pas, étant trop tard élu. J'aime moins l'apothéose de pseudo-vice de la fin, où Sylvère s'offre à ... Boulanger, pour la satisfaction seule de se voir adulée du Tout-Paris canaille que l'on sait, c'est-à-dire le Tout-Paris journaliste.

***


  Vamireh, roman des temps primitifs, par J.-H. Rosny (Ernest Kolb). — « C'était il y a vingt mille ans ». Oh! cette phrase ! On est tenté de s'en tenir là, de se perdre avec peur et joie dans une longue rêverie engourdissante. Quel qu'il soit, un livre est déjà surprenant qui ne raconte pas des choses d'aujourd'hui ou d'hier. Enfin l'œil retombe sur la page, et voici le Félis Spelaca, l'Aurochs, l'Urus, le Mammouth, tous les êtres chers à notre imagination. Le plaisir de lire Vamireh n'égale pas celui de le relire, et je crois bien que la grande jouissance est de se le rappeler. On a fermé le volume. Un à un, les souvenirs remontent.

  — « C'était une clairière parmi des hêtres,des chênes et des ormes........ Une hyène s'approcha....... Vamireh dormait toujours........ Des chacals s'embusquèrent dans les fourrés........ Trois vautours churent sur un arbre proche........ Les corbeaux tinrent un conciliabule, en accents bas,

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