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A la suite d'une information trop rapide, publiée au Figaro, des gens, que je dois croire les plus purs du monde, m'accusèrent de prétendre au titre de chef d'école et m'enseignèrent qu'il n'y a, en art, que des individualités. Je m'en doutais. Voici les première lignes d'un livre publié en 1889:
« Il n'y a plus d'écoles littéraires, il n'y a que des manifestations individuelles. Trois écrivains d'accord sur les principes, voilà ce qu'on ne verra plus... » (3).
Mais voyant, non sans surprise, que des tentatives d'écoles — très étrangères et au génie français et à cette date — se produisaient ici, là, ailleurs, je songeai qu'il serait peut–être opportun de leur opposer un mot qui, sans être un programme, sans créer ni chef d'école ni « écoliers », eut le mérite d'unir quelques bonnes volontés dans le souvenir respectueux des grandes traditions; d'où ce titre: les Poëtes Français. J'éprouvai, à cette occasion, qu'une entente, même si large, n'est plus de notre temps.
Quant aux conseils indiscrets que me donnèrent alors, et que de temps en temps d'ailleurs et sans autre prétexte que leur bon plaisir, me donnent sur ma propre production des moralistes imprévus, je n'ajouterai pas à ces vétilles, en y insistant, l'importance dont elles manquent. Comme dit le bon chanteur Gabriel Vicaire:
Edouard Dubus a, au plus noble degré, l'amour et le culte de la Beauté. Toujours davantage, pour