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aussi de notre désespoir, leurs fils améliorés pouvant seuls abolir la peine des ancêtres damnés. Pitié donc pour nous, car ta vertu nous affranchirait, et pitié pour toi-même, car tu devrais subir l'inéluctable expiation dans la malice de ta descendance ! Notre passé de forfaits rendait nécessaire ton futur de vices, de par ceci que l'ignominie d'une famille est charriée, de l'aube au vêpre, par son fleuve générationnel ; de la sorte nous sommes nos propres bourreaux. Mais, encore que prétendent les Pages Saintes l'humanité impiement, le Miséricordieux point ne désire un enfer sans fin, l'enfer il le commet aux soins amendeurs de la postérité des réprouvés, enfer annihilable au gré de la race clémente. Daigne le marbre de ta mémoire accueillir ce discours diabolique et ton âme le scander jusqu'à sa neige rédemptrice !...

 Je ne pus écouter davantage en le miroir de cloche dont le silence, à propos, me ramena vers le rivage aimable des contingences.
 Vivement je descendis la spirale de l'escalier, et de la place de l'église j'allais m'éperdre emmi là campagne sous les lignes frais de la lune, avec ce souvenir de flamme sur les lèvres :
 — Le père souffre dans le fils !
 M'étant regardé dans la voix rose d'un rossignol nocturne, je me trouvai plus pâle que l'Amant de Béatrice.
Le matin me vit agenouillé devant une niche où languissait une madone.

 Depuis je noue mes bras affolés autour de la Sagesse afin de n'ouïr plus jamais les dents infâmes. Hélas ! Elles me réveillent, parfois, à l'heure oublieuse de la faute.
 Il est si savoureux, le fruit de l'arbre aux branches de serpent !...

Saint-Pol-Roux.
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