Page:Mercure de France tome 005 1892 page 094.jpg
qu'« Ils » trouvent la vie trop belle, ― comme le chien à qui on tend un plein sucrier et qui recule modestement ?... Cette dernière opinion serait, nous assure un de nos confrères de la presse « honnête et dévouée », celle de MM. Zola et H. Fouquier.
Les Jeux Floraux, si doucettement surannés, décernent leurs annuels prix de sagesse. On se croirait à l'Académie française; ce n'est plus bénin: 1° Le Chant du Coq, ode, a obtenu une violette; 2° L'Angelus de Jeanne, poème: un souci réservé ; 3° Les Départs, élégie, le souci, prix du genre et de l'année; 4° La Vieille Fille, élégie: un œillet; 5° Les Vendanges, sonnets idylliques: un œillet, fleur offerte par M. Stephen Liégeard, maître ès-jeux floraux; 6° Le Faucheur, sonnet libre: un œillet; 7° Les droits de la science en face des droits de la morale et de la société humaine, discours en prose: un œillet.
Le catholicisme, tel que protégé par Mgr. d'Hulst, fait une sérieuse concurrence à Robert-Houdin (Dickson successeur) : ― Au Cirque catholique des Etudiants: « Mecredi saint, 13 avril, à 3 heures, Mme Chevé fera une conférence sur « Jérusalem et la voie douloureuse », avec projection à la lumière oxhydrique. »
Eloquence de la chaire en 1892 (suite).
Toujours Mgr. d'Hulst, prélat, professeur, député et représentant du « protestantisme » catholique : « Pourquoi l'homme vit-il en société ? Parce que l'isolement le tuerait. » ― A rapprocher du fameux: Otez l'homme de la société, vous l'isolez. ― Ce Monsignor est le même qui disait à un lecteur d'Axel: « Vous lisez ça ? Vous n'avez donc pas fait vos humanités ? »
Nous sommes obligés de remettre à la prochaine livraison nos Enquêtes et Curiosités.
on achèterait:
Maurice Barrès: Une Heure chez M. Renan ― Ed. or. br.
Henri Becque: La Navette. ― Les Honnêtes femmes. ― Ed. or. br.
Anatole France: Noces corinthiennes. ― Poèmes dorés. ― Ed. or. br.
Grasset: Les quatres fils Aymond.
Edmond Haraucourt: La Légendes des Sexes.
Ernest Hello: L'Homme.
Maindron: Les Affiches illustrées.
Stéphane Mallarmé: Poésies. ― Ed autogr. av. front. de Rops.