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charpentai gaiement ; c'était comme une danse, sans bruit. Mais un jour une brise s'éleva, et toute cette magnificence s'envola, et je la vis voltiger dans l'air comme une toile d'araignée.
 Alors je tirai le vieillard par sa barbe blanche et lui dis de fabriquer son cercueil, s'il le pouvait, avec ses points et ses lignes mathématiques.
 Et je fermai les yeux en grande douleur. Et la nuit vint, et soudain je sentis ma douleur se rompre, comme l'écorce autour d'un noyau, et quelque chose en moi grandir, enfonçant ses racines dans mon cœur, poussant sa sève à travers mes veines, — et des feuilles, des bourgeons éclataient, et ils avaient des couleurs et des formes, mais non pas de ce monde, et lorsque le jour vint, je vis dans l'aube de mon âme le bourgeon mi-ouvert d'une étrange fleur.
 Et il n'est qu'une seule fleur de cette espèce ; c'est à mon sang que ses racines s'alimentent, et sa tige croît en moi, invisible pour tous excepté pour moi. Mais je sais que le jour où le bourgeon aura éclaté, alors, tout au fond de mon cœur, je la trouverai, la Grande Inconnue.

─────────
II

 J'avais quitté les baies planes et les « sunds » étroits ; car j'étais las des idylles à fumées sortant des cabanes, et las de regarder le soleil, en son inébranlable imbécillité, éclairer le juste et l'injuste.
 Après avoir passé ma jeunesse et parcouru bien des mers sur mon yacht élancé, un matin, comme je montais sur le pont, s'offrit à mes yeux la grande, la belle vue à laquelle j'aspirais depuis de longues années dans l'ombre des jours sombres et à la clarté des nuits. D'un horizon à l'autre, sur toute la voûte céleste, s'étendait un portique en forme de croissant de lune, et sur cet arc gigantesque, en lettres d'or, brillaient les mots :
 « Voici l'Entrée du Royaume de la Vérité ! »

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