Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 005 1892 page 110.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 005 1892 page 110.jpg

De MercureWiki.


la peau de l'ours blanc, et dans ma demeure des houris arabes dansaient.
 Mais, devant l'entrée, j'aperçus une longue file d'hommes vêtus d'amples vêtements blancs, aux visages pleins de silence ; et chacun d'eux, sous son bras gauche, portait un coffret d'argent. Et tous se ressemblaient autant qu'un cheveu blanc à un autre ; et les coffrets paraissaient tous le même coffret, multiples facettes d'un prisme.
 ― Qui êtes-vous ? demandai-je à celui des hommes vêtus de blanc qui se tenait au seuil.
 ― Nous sommes les jours à venir jusqu'à la fin de ta vie, qui attendons pour entrer l'un après l'autre dans ton palais, répondit-il se prosternant.
 Sur quoi, tous ceux qui se tenaient derrière lui jusqu'à l'horizon se prosternèrent de même, comme mus par un fil invisible.
 ― Et qu'enfermez-vous en vos coffrets ? demandai-je encore.
 ― C'est l'hymne que tes esprits serviteurs chanteront tous les matins en ton honneur, répondit l'homme vêtu de blanc. Et de nouveau il se prosterna, et tous les autres hommes blancs l'imitèrent.
 Alors, je fus pris d'un bâillement si long et si puissant que les hommes blancs frissonnèrent comme le brouillard au souffle du vent, et les murs de ma demeure oscillèrent comme des décors de théâtre. Et je sursautai de mon trône, pris mon bâton de voyage, ma longue vue et mon sac ― et m'éveillai de mon rêve.

───────
VI

 Je descendis la longue route qui encercle la terre. Les fenêtres des maisons étaient fermées et derrière les vitres ternies dardaient des yeux perçants, étincelants. Le soleil baignait mon front, le pavé brûlait mes pieds et l'air s'épaississait autour de moi comme du feutre.
 En descendant plus loin je vis des maisons

Outils personnels