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HENRI DE RÉGNIER (1)


Vers les Sept Demeures de l'Ombre.

h. de r.


 Par une journée de rude hiver, une journée le lumière froide et bleue comme une lame d'épée, je marchais à travers la campagne rase, le long d'une rivière gelée, captive d'une glace tumultueuse et non du miroir calme où s'endort d'autres fois la mémoire des eaux. Un paysage de désolation. Tout à coup, des ailes blanches s'ouvrirent à l'horizon et, délaissant le Nord pour les pays de vrai soleil, passèrent, sanctifiés par une gloire de rayons, majestueux et surnaturels, des cygnes sauvages. J'admirais les nobles plumes éployées, les cous dominateurs pareils à d'étranges lys au large pistil noir et, surtout, la dédaigneuse certitude d'un tel vol. Un croquant, venu on ne sait d'où, s'approcha de moi et, avec un sourire de finesse matoise, me dit : « Monsieur, ce sont des oies » ; et la parole de ce drôle que je ne pouvais pas ne pas avoir entendue souilla d'un souvenir ridicule la beauté de l'apparition. Certes, si les critiques patentés décidaient par caprice de rustres à proférer une opinion quelconque sur les plus récents poèmes d'Henri de Régnier : Tel qu'en songe, il serait à craindre que leur voix obscène ne troublât par des mots de mauvaise augure la fête de notre pensée. Aussi devons-nous peut-être les remercier de leur silence. Un seul d'entre eux – il est vrai que celui-là fut et est l'un des plus exquis, des plus subtils écrivains de notre âge – aurait pu, sans risque d'erreur, annoncer à la foule l'avènement de ce livre : mais M. Anatole France apporte à se discréditer une si singulière coquetterie qu'il y aurait injustice à à gêner, par des reproches, dans son développement

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