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compatriotes de l’auteur l’ont déjà jugé — et condamné.
 La critique officielle, par la plume de M. Jan Ten Brink, s’est égayée que M. Byvanck ait pris souci de tant de gens obscurs, grands hommes archi-inconnus (Eugène Carrière, Auguste Rodin, Catulle Mendès, Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine, Maurice Barrès, Jean Richepin, J.-H. Rosny, ect.), et notamment de ce Marcel Schwob sorti comme un diable de sa boîte et que l’on a l’air d’estimer si fort. Puis — il nous l’avoua naguère (3) — de ce qu’il n’aime point M. Stéphane Mallarmé, M. Jan Ten Brinck administre en passant une volée de bois vert à Verlaine, tout en s’étonnant que M. Byvanck ait manqué d’esprit d’à propos jusqu’à ne point jeter son bock au visage de Moréas à l’exposé de ses théories. Ce dernier détail, affligeant surtout en ce qu’il abolit nos illusions sur la proverbiale placidité des mœurs hollandaises, a suggéré à l’un de nos amis cette réflexion que M. Ten Brinck, comme notre cher maître M. Francisque Sarcey, discerne du premier coup la scène à faire.
 La jeune critique hollandaise, celle de la revue De Nieuwe Gids, n’est pas non plus avec le Hollandais à Paris, qu’elle éreinte aussi et plus violemment peut-être ; mais, si elle a d’autres raisons, ses arguments ne sont pas meilleurs. M. L. van Deyssel (4) insiste principalement sur deux points : M. Byvanck n’a pas plus réellement vu les gens dont il parle qu’entendu les discours qu’il rapporte ; il a pris ses matériaux dans divers articles et ouvrages, par exemple l’Enquête de M. Jules Huret et les Confessions de George Moore. De telles affirmations, faciles à contrôler, sont pour le moins imprudentes : nul n’ignore ici que M. Byvanck a parfaitement vu et entendu les personnes qu’il cite ; et, comme maint fait relaté par lui fut accompli depuis les Confessions, déjà anciennes, depuis l’Enquête plus récente, et encore depuis certains articles du Nieuwe Gids, l’imputation tombe d’elle-même. En conscience, on ne saurait inférer la nullité de l’ouvrage de ce que l’auteur, après vérification, confirme tel caractéristique détail noté ailleurs, ou se sert d’un mot typique employé par M. Jules Lemaitre ou M. Renan.
 Il y avait sans doute autre chose à dire du livre de M. Byvanck, même à s’en tenir à la critique de fait,

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