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la plus déplorable de toutes, avec laquelle on le combat. M van Deyssel part de ce grief, que je résume : « Quand M. Byvanck écrit d’objets qui me sont chers, il me les amoindrit ». Parbleu ! L’idée que — de loin — on se forme d’objets qui vous sont chers est à la vulgaire exactitude comme l’illusion est à la réalité tangible. Achevons le syllogisme : comme il est certain que l’objet n’a point de réalité propre, et que la seule vérité réside dans l’idée qu’on s’en forme, il est tout à fait légitime d’excommunier quiconque aura, sous prétexte de vérité — vérité de sens commun, vérité de vision du plus grand nombre, fausse vérité en un mot —, adultéré, amoindri, avili ou détruit notre foi. M. van Deyssel a gardé la sienne, mais il s’est dispersé en ces maladroites insignifiances : — qu’il n’est pas vrai que les discours rapportés par M. Byvanck aient été tenus soit devant lui, soit dans son entourage ; qu’il est ridicule de prétendre qu’un prosateur de premier ordre comme Jules Renard se soit épanché en sa présence ; qu’il voudrait bien faire croire qu’il a invité Verlaine à dîner ; — au lieu de, simplement et conséquemment à ses prémisses, prononcer l’anathème contre le livre en bloc, comme ressortissant à un ordre d’ouvrages d’autant plus condamnables qu’ils sont plus sincères et plus exacts, hommes et choses ayant tout à perdre à être regardés de trop près. J’eusse alors été, pour ma part, avec M. van Deyssel contre M. Byvanck, de même que contre tous ceux qui montrent des écrivains et des artistes dans leur ordinaire humanité. Ne le vois-je pas, l’écrivain, à travers ses œuvres ? Et je suis fâché d’apprendre qu’il est bossu, ou épileptique, ou beau comme un garçon coiffeur pour dames, ou bon citoyen et de la Ligue pour le relèvement de la Morale publique — et cependant pédéraste. Ah ! l’ère aimable d’interviews et de photographies, de clichages, de bustes et de statues, qui escamote en prestige aux artistes ce qu’elle leur prodigue en réclame, gloire démocratisée absolument digne de ce temps niveleur d’hommes, laurier banal, vénal souvent, dont furent couronnés tant de fronts stupides qu’il commence à produire l’effet opposé au seul résultat qui le justifierait : non seulement l’acheteur n’y croit plus, mais il s’en méfie. Et, trompé sur la marchandise, le public n’est pas renseigné plus exactement sur l’homme : les photographies sont retouchées, les clichages viennent

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