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De Nieuwe Gids (avril) s'ouvre par une page magistrale de M. Ary Prins, qui raconte, dans une prose savante et riche, la mort du roi Harold ; – Critique théâtrale, Van hat Tooneel, par M. C. F. van der Horst ; - M. J. van Looy signe Brugge, impression d'une promenade dans la vieille ville flamande ; - M. Ch. M. van Deventer a écrit d'un style agréable Anaxagoras of over de Smart, dialogue philosophique dans la manière de Platon ; - De Duitsche Socialisten en de Oorlog, par M. F. van der Goes, dont on trouve un autre article un peu plus loin : Socialitische Aestketiek ; - M. L. van Deyssel critique durement le livre de M. Byvanck ; Un Hollandais à Paris en 1891 ; - une fantaisie de M. Frans Erens sur le Vendeur de Soleil, de Rachilde ; - Armengerg, par M. P. L. Tak ; - enfin deux poèmes en prose de M. Delang : Vorst-Zonnen et Zonne-Begin.
Les Essais d'Art libre, l'une des dix revues intéressantes sur les deux ou trois cent qui se publient en France, donnent (avril) un beau « vingtain » de P.-N. Roinard : Sous la Haire. Avec ce titre : Le dédain d'être mauvais, M. Camille Mauclair y fait une glose de la dernière plaquette de M. Barrès. Série de sonnets de M. Théodore Maurer : Les femmes de Shakespeare. Nouvelle de M. Edmond Coutances : Conversion. Léon Balzagette : Le Salon de la Rose+Croix.
A. V.
A lire dans la livraison du 15 mai : Schimchoun, légende biblique, par Georges d'Esparbès ; London, impressions rapides, par Rodolphe Darzens.
Z.
En supplément, le Phœnix nous donne un assez curieux recueil intitulé : Post Prandium. Solatia, ad consuetudinem latine loquendi colendam, studiumque romanae linguae oculis et auribus jucundum reddendum, proposite. C'est une sorte de Punch ou de Puck où les vignettes sont expliquées par des légendes latines. Il est évident qu'un enfant, une femme, ou même un homme pressé d'apprendre, se mettrait plus facilement du latin dans la mémoire par la lecture de ce post prandium que par la lecture de Cornelius Nepos. En voici un extrait. Deux vieilles gens considèrent un tramway électrique :
Birgitta : « Quæso, Patriti, num quid currus ille sine equis movetur? »