Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 005 1892 page 202.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 005 1892 page 202.jpg

De MercureWiki.


La lueur augmenta, laissant voir Satan, debout et impératif. De la pointe de son épée, le bon chevalier fit un signe de croix, recommanda son âme aux bons soins de saint Frumence et se mit en garde, pour défendre son vœu contre l'ennemi du genre humain.
 Le diable ricanait sans rien dire, étendant ses ailes et les repliant avec un bruit de clapets. Soudain il se dressa et, avec un souffle empesté, essora dans la direction du héros. Celui-ci, pour ne pas être suffoqué par l'odeur, se boucha le nez d'une main et de l'autre fit tournoyer sa lame avec une telle vitesse que le démon ne trouvait pas jour pour l'approcher. Mais le bras musculeux, épuisé par les privations, commençait à faiblir; une dizaine de fois encore la pointe de l'arme décrivit avec peine une circonférence; le dévoué fut à la merci de l'adversaire et croisa les bras, s'abandonnant à la volonté de Dieu.
 Une odeur exquise remplaça la puanteur diabolique; comme soufflée, la lueur sulfureuse disparut. Des lèvres chaudes et humides dénoncèrent la vieille félonie du Satan, qui avait appelé à son secours Lilith, la démolie aux cheveux roux des plaines d'Ascalon. Un corps tendre et souple se pâmait sur la cotte de mailles, avec une pression lente et continue; le bon sire avait peine à conserver son équilibre et le pied gauche immobile. Des soupirs doux et suaves se fondaient comme des fraises sur les papilles de sa langue, et, à sa honte, il sentait ses désirs s'émouvoir, ainsi qu'au temps très passé ils s'émouvaient devant la belle Hermelinde.
 Par un dernier effort, il culbuta le succube. Et quand il releva sa grande taille, la conscience lui vint de la grandeur de son emprise, que le Tentateur lui-même essayait de faire échouer. L'orgueil de sa lutte ignorée dans la solitude fit bouillonner son sang intrépide, et, d'une main forte, il brandit à nouveau son épée, sans crainte de mollir, sans peur et sans reproche. La diablesse avait

Outils personnels