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De MercureWiki.



Etait-ce moi, mon Dieu, qui faisais faux chemin?...
Ingénu, charlalan de louches utopies,
Ignare traducteur du royal parchemin
Erigeant en vertu ses rares myopies,


Etait-ce moi le piteux fou, le dément vil,
Babilleur de vers creux qu'on bafoue et qu'on raille?
Et ceux dont je pleurais le labeur puéril,
Ceux dont je proclamais la proche funéraille,


Lévites, marchands, rois, prêtres du bon Présent,
Savaient-ils donc le Mot dont Jésus désespéré ?...
— Ah ! que ne suis je encor le petit artisan
Qui poussait en chantant le rabot de son père !...


— Oh! pourquoi, quémandeur de socles idéaux;
Me suis-je retiré de la commune joute ?
Pourquoi les lourds destins, rudes et inféaux,
M'ont-ils forcé de fuir la banale grand'route?


-Loin des rhéteurs, et du forum, et du tambour,
Dans la fraîcheur des beaux palmiers de Galilée,
J'aurais pu, comme un autre, au fond d'un petit bourg,
Connaître les douceurs d'une vie étoilée!...


Et bâillonnant mon cœur, forçant mon être entier
A boire le désir de quelques minces sommes,
J'aurais pu demeurer l'hilare charpentier
Qui sculpte le cercueil et le berceau des hommes...


De l'aube au soir, courbé sur mon humble établi,
J'aurais goûté la joie ineffable que donnent
La fatigue des bras, l'ignorance ou l'oubli,
L'outil que l'on reprend, l'outil, qu'on abandonne...


Comme eux tous, j'eusse aimé la femme aux douces mains
Qui met de ses baisers, la maisonnée en fêtes...
Oh! chers beaux yeux de femmes ! astres de nos demains!..
Oh! Genoux indulgents pour reposer nos têtes !..


Oh ! Seins roses! donneurs des plus roses printemps !
Oh ! Caresses de soie!.. Obscur parfum des tresses !
Lèvres qui distillez les doux orviétans !...
Vous auriez éclairé la nuit de mes détresses!...

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