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...... saeroque dat oscula ligno
Transfixosque pedes clavis et pectus apertum
Sacraque profuso fletu rigat ora, suisque
Objicit hanc vitiis mortem, nec obire vicissim
Abnegat, ante novo malesanam crimine mentem
Quam sceleret tantosque Dei frustretur amores
(Jacobi Vanierii e sotietate Jesu sacerdotis, Praedium rusticum. Libro VIII°)
Grâce à quelques Grandmougin et à d'autres
Jean Béraud, se prétendant poètes peintres,
qui avilirent la légendé divine jusqu'à la rendre,
pour les bourgeois les moins suspects d'intelligence, presque aussi intéressante qu'un vaudeville ou un tableau de genre, Notre Seigneur Jésus-Christ fait momentanément, dans la presse et
dans le monde, une assez bonne figure. Le hasard
m'a mis entre les mains et la beauté du titre m'a
invité à lire un curieux livre : Theatrum doloris
et amoris, écrit au début du siècle dernier par un
Jésuite Bavarois, le Père François Lang, qui a arrangé, lui aussi, pour le théâtre le récit de la Passion.. Cette œuvre singulière pourrait bien être
le dernier drame liturgique, en pleine époque
classique, et la première tragédie religieuse où
l'on ait, avant le Petit Théâtre de la Galerie
Vivienne, remplacé les acteurs par de simples
marionnettes. Voici plus exactement comme elle
se présente au public:
Theatrum Doloris et Amoris sive consideratione
mysteriorum Christi patientis, et Mariae matris
dolorosae subcruce condolentis filio piis affectibus
conceptae, et in oratorio almae sodalitatis majoris
B. V. Mariae ab angelo salutatae Monachij per
verui jejunij Sabbathinos dies sub vesperum D D.
sodalibus pie meditantibus ad lampades expositae.
Nunc ad plurium utilitatem in lucem publicam