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cette traduction est une pure parodie; l'Intruse est un peu moins massacrée que la Princesse Maleine, mais l'opérateur semble n'avoir compris le texte français que par à peu près.
R.G.
De Branche en Branche, par Achille Grisard (sans éditeur). — Des vers pleins de bonnes intentions, mais qui s'en tiennent là. Sous prétexte de morigéner les décadents:
Symbolistes divers, décadents extatiques,
Restez dans vos brouillards et dans vos songes creux,
l'auteur nous inflige toute la séquelle des vieux clichés :
Pégase d'un seul bond escaladant les cieux...
L'amant farouche et fier de la Muse aux doigts roses...
Vos fils sauront vaincre ou mourir en braves...
Oui, je pleure comme un enfant...
Elle avait des yeux bleus, portait un nom de fleur...
Les bois sont remplis de frémissements...
... et le vieux maître
Qui nous montra toujours le chemin de l'honneur...
Dans une seule pièce, je remarque : les grands bois, cueillir des roses, des oiseaux bleus, lointaines grèves, joli printemps, couleur du Temps, courir dans les bois; les filles, les garçons, la terre étrangère, les ronces des buissons, la forêt mystérieuse, les blancs muguets, c'est toujours la même histoire, une autre patrie ; j'ai souffert, j'ai pleuré ; une idylle flétrie. Vive la simplicité, sans doute, mais vive la jeunesse : et tout cela c'est bien vieux. Dans ce volume, une pièce passable : Usine abandonnée, et une pièce bien : En pleins bois, où se trouve un joli effet de crescendo-diminuendo finissant sur un vers élégant agréablement amené. Mais quand, dans tout un volume, il n'y a qu'une pièce à citer... on ne la cite pas.
L. Dr.
C. Mki.
Chansons poilantes, par Alcanter et Saint-Jean (au Nouvel Echo, 19, rue Cassette). — Pour moi, je préfère m'en prendre à M. Willy ; discutailler avec des chansonniers — littérairement les derniers des êtres — laisserait croire que nous sommes aussi bêtes qu'eux; si l'on m'écoutait, ils