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de Rouen, lui demandant quelles étaient les églises considérables qu'il pourrait le plus magnifiquement doter.
Ainsi, à toutes les époques de l'histoire, les cultes, quels que fussent les attributs de leur représentation, les cultes jamais ne se déployèrent avec un appareil plus somptueux, ne s'organisèrent en rites aussi actifs, que lorsqu'ils furent le plus menacés. Il n'en fut pas de même à Byzance, nous l'avons vu, aux jours des plus foudroyantes incursions sarrasines, lorsque les Khalifes campaient sous les murs mêmes de la Ville-Impériale. Il ne fallut rien moins, alors, que l'effrénée tyrannie des empereurs iconoclastes, pour avoir raison de ce jeune Orient chrétien, qui, avec une nouvelle exubérance, avait apporté, dans ses conceptions religieuses, tout le fétichisme, toute la sensualité du vieil Orient païen. Une sorte de réaction du sombre esprit biblique, si aristocratiquement abstrait, s'opérait, par ces despotes, de race asiatique d'ailleurs, contre le praticisme naïf et populaire du Nouveau-Testament. Et, certes, cette réaction partait directement de la Bible, car il est facile de reconnaître des façons de docteurs de la loi, race de ces scribes qu'anathématisa Jésus, et venus, pour surcroît de supercherie, après les charlatanismes de Simon-le-Magicien, dans ces astrologues juifs qui prédirent, en Asie-Mineure, la pourpre à l'Isaurien, alors enfant, sous la condition qu'il abolirait le culte des Images. Et pourtant, si les peuples chrétiens d'Orient durent jamais être, par le langage des emblêmes, entretenus des mystères de leur religion, c'est bien à l'époque où l'Islam menaçait de tout absorber Quoi ! le Saint-Sépulcre était au pouvoir des Infidèles, et l'on cherchait, en vain, dans les basiliques, l'Image du Sauveur, cette Image que les premiers Conciles, où régnait un génie encore à demi païen, avaient conçue si jeune, si sereine, si triomphante. Telle elle s'était reflétée dans l'imagination populaire. On ne se