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du Sauveur apparaît, remplaçant l'Agneau, cette figure est, comme en Orient(telle que la consacra plus tard le Concile Quinisexte), impériale, vêtue de long, la tête nimbée, les bras ouverts (mosaïque de Saint-Etienne). L'idée du supplice est également atténuée, écartée même, puisque cette mosaïque de Saint-Etienne avec d'autres monuments du VIe siècle, représente le Christ sans la Croix.
 Cette idée du supplice, il faut le dire en passant, paraît cependant exprimée dans une ancienne mosaïque de la basilique du Vatican : Au pied d'une flamboyante Croix gemmée, sur un tertre, un Agneau ; de son côté percé le sang jaillit dans un calice ; du sang coule de ses pieds et se déroule, arrosant la terre de quatre fleuves de pourpre. Mais cette idée, cette sensation est d'origine toute latine, et elle est antérieure au IVe siècle. Dès le IIIe siècle, en effet, on en trouve la représentation dans les Catacombes, sur les sarcophages des premiers chrétiens, où la Croix est sculptée, à leur centre, entourée des mots : Crux adoranda, ou de leurs sigles, et sortant du Vase de la Cène, qui reçut l'ineffable Sang. L'esprit du Moyen-Age développera, d'une façon sublime, cette idée eucharistique, dans sa légende du Saint-Graal, interprétation la plus belle qui jamais ait été faite du Crucifiement, mais qui eût été prématurée, déclamatoire, dans les premiers siècles de notre ère, trop proches de la sérénité antique pour concevoir la Rédemption possible seulement au prix de la Divine-Douleur. Imaginer une souffrance inhérente à la nature des Dieux n'était pas dans l'esprit du monde païen, et lorsque le Christianisme arriva, l'on ne put concevoir de suite une telle souffrance (II). L'on avait tant de souvenirs à proscrire! non, la douleur, au-delà de la terre,

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