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Claude du Pont. Mais celui-ci négligea un peu le petit hobereau, qui ne fut pas longtemps dans cette cour, « sans y voir des postiqueries (4) et sans y prendre la teinture de quelques petits libertinages. » Il acquit surtout, entraîné par un autre page, un goût furieux pour les dés et les cartes, qui ne le quitta plus dès lors et l'aida à se rendre malheureux. Cependant, il lisait Homère, Ovide, Esope, Peau d’Âne, et son amour pour les œuvres d'imagination lui valut plus d'une fois d'éviter les verges. Il charmait tellement par ses contes Henri de Bourbon, enfant un peu mièvre et maladif, que celui-ci intervenait le plus souvent quand le pédagogue aurait voulu sévir. Pendant une fièvre tierce du jeune prince, Tristan, intendant de ses plaisirs, lui acheta fort cher une véritable ménagerie : cailles dressées au combat, coqs et poules de Barbarie, singes, petits ours privés. Il gagnait là-dessus quelque pistole « qui, avoue-t-il ingénuement, ne couchoit pas souvent avec moi ». Mal lui en prit de ce trafic : un jour où il avait perdu l'argent destiné à l'achat d'une linotte savante et substitué à celle-ci un moineau des plus ignares, il fut convaincu de ce crime et sévèrement fouetté. Dès lors, il renonça pour toujours à cette manière incorrecte de subvenir à ses besoins de jeu. Mais il demeurait indocile et fantasque et se plaisait singulièrement dans la compagnie des comédiens et de leur poète ordinaire, qui suivaient son maître. Il était batailleur à l'extrême. Une première fois, il avait blessé grièvement un cuisinier qui lui avait joué un mauvais tour; un autre jour, il tua presque un garde qui l'avait heurté dans un couloir, et, fou de peur, s'enfuit de Fontainebleau à Rouen.
 Tristan avait alors treize ans. A Rouen, il rencontra une sorte d'alchimiste, s'en enthousiasma, et passa en Angleterre sur la promesse que l'autre lui fit de l'aller rejoindre et qu'il ne tint jamais. Seul à Londres, il avait pris logement chez un marchand. Là il eût une première aventure amoureuse qu'il narre, sans en être trop fier, mais avec beaucoup de verve burlesque. La femme de son hôte s'éprit de lui, et un soir que son mari et elle étaient confortablement ivres, elle voulut quasi assaillir le vertueux jeune homme : « Ma Bacchante comme transportée de ie scay quelle fureur me mit les deux mains dans les cheueux et

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