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De MercureWiki.


Souuien-toy de l'heure dernière
Et de l'horreur du monument
Où ta dépouille prisonnière
Ne sera plus rien que poussière
Et n'aura plus de sentiment.


Là ce corps qui si difficile
Demandoit tant de mets diuers,
Descharné, relant (7), immobile,
N'est rien qu'une charogne vile
Qui repaist et loge les vers.

(Heures de la Vierge.)

 Jusqu'ici, contrairement aux promesses formelles de la biographie, Tristan ne se montre guère comme un poète burlesque. Il eut cependant le rire lyrique, désordonné et grandiose, si différent de l'esprit et si supérieur à l'esprit. Mais ce rire éclate peu dans les poésies proprement dites ; non qu'il en soit tout à fait absent, ainsi que le prouve cette véhémente apostrophe A une gouuernante importune:

Vieux Singe au visage froncé
De qui tous les pages se rient,
Et dont le seul nom prononcé
Fait taire les enfants qui crient!


Tes Membres saisis d'un frisson
Tremblent de la même façon
Que font les feuilles en automne;
Tu ne fais plus rien que cracher
Et toute la terre s'étonne
De te voir encore marcher.

(Les Amours.)

 Le morceau certes ne manque point de saveur. Mais c'est surtout au théâtre que la verve de Tristan se donna carrière. Dans Le Parasite, les personnages traditionnels du Glouton et du Matamore se démènent et gesticulent avec une extraordinaire ampleur de fantaisie. L'intrigue est presque nulle ; mais quelle n'est point la grandeur bouffonne de ce Fripesauces qui renierait son maître pour une côtelette ou un verre de vin, et qui se fait gloire de sa voracité :

O! ie croy que ma faim n'eust iamais de pareille !
Ie sens dans mes boyaux plus de deux millions
De chiens, de chats, de rats, de loups et de lions,
Qui présentent leurs dents, qui leurs griffes estendent
Et grondans à toute heure à manger me demandent.
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