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par MMmes Marie Laure, Jeanne Dulac, MM. Laroche et Verse.
Alfred Vallette.
(1) La première partie, Antonia, fut représentée sur la scène du Théâtre d'Application le 20 avril 1891 (V. Mercure de France, t. 2, p.362).
L’Art Impressionniste, d’après la collection privée de M. Durand-Ruel, par Georges Lecomte. Trente-six eaux-fortes, pointes-sèches et illustrations dans le texte de A.-M. Lauzet (Typ. Chamerot et Renouard). ― V. page 345.
Le Chevalier du Passé, tragédie moderne en 3 actes, 2me partie de la Légende d’Antonia, par Edouard Dujardin (Vanier). ― V. page 349.
La Fin des Bourgeois, par Camille Lemonnier (Dentu). ― En ce temps assez peu génial, avoir du « tempérament » est le don suprême : passer pour en avoir est identique, et prouver en avoir, aux yeux de la majorité de la critique et des snobs, s’obtient en écrivant des choses toujours à peu près les mêmes, sur le même plan et dans la même langue. Simple affaire de procédé, à la portée du dernier cancre de lettres. Comme tel industriel s’approprie la trouvaille de l’inventeur en la modifiant un rien, il suffit à l’écrivain de s’assimiler la manière de quelqu’un en l’adultérant vaguement. Or, si le constant souci de faire œuvre d’artiste, trop apparent pour qu’on le lui dénie, défend M. Lemonnier du reproche d’être fécond ― car on le lui reprocherait volontiers ― on se rattrape sur sa « diversité », laquelle dénoncerait à la fois une faiblesse de « tempérament » et un penchant à l’imitation. Raisonnement de sophiste. L’accusation s’applique merveilleusement à nombre de contemporains, qui ne sont divers que parce que, manquant en effet de tempérament, ils subissent toutes les influences. C’est tout juste le contraire qu’affirme la variété dans l’œuvre de M. Lemonnier : la proposition