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 La Bohème diplomatique, par le comte Prozor (Perrin). — M. le comte Prozor, qui, par de consciencieuses traductions les premières faites en notre langue, contribua fort à propager parmi nous les oeuvres d'Ibsen, nous donne aujourd'hui un roman où sont dessinées de manière assez vive et assez amusante quelques silhouettes de ces importants nomades, bohèmes aristocrates, qu'on nomme diplomates, et où nous aimons à lire, attribué à l'un deux, un tel aveu: « Est-ce que les ambassadeurs savent seulement ce qui se négocie par-dessus leurs têtes ?.. A moins qu'ils ne l'apprennent par un journal... Rouage inutile, mon bon ami, rouage inutile… »
 A.-F.H.
 Le Rythme poétique, par Robert de Souza.( Perrin et Cie). — Dans le marais poétique où chacun coasse selon la force de ses poumons et le caprice de son génie, il est de mode depuis quelques années de discuter les questions de métrique, de parler nombre, rhythme, assonance, allitération, hiatus, apocope, quelquefois à tort et à travers ; mais toujours chacun de ceux qui parlent est rongé par le désir secret et légitime d'imposer à autrui comme une règle absolue sa méthode particulière de chant. Le reste des hommes passe le long des berges et ne comprend rien à tout cela ; pour lui toutes ces bêtes bruyantes sont des grenouilles, de simples grenouilles, et à moins d'être soi-même grenouille on ne peut distinguer nettement une rainette d'une grenouille-taureau. Au contraire de la plupart d'entre nous, M. de Souza connaît la valeur des mots techniques qu'il emploie, et son livre est fortement soutenu par de bonnes lectures et de sagaces réflexions personnelles. J'avouerai cependant qu'il intéresse plus comme une tentative désintéressée que comme une oeuvre d'utilité pratique et immédiate. Qu'un philologue considère l'évolution du vers français depuis son origine jusqu'à nos jours, qu'il constate l'apparition, la mort ou la survivance de telle ou telle forme, sans avoir d'autre souci que de dire comment les choses se sont passées : soit, le chercheur et le savant profiteront à le lire, s'il est consciencieux et bien informé. Qu'un esthète survienne qui essaie d'interpréter les faits recueillis par le philologue et montre que ces accidents ne sont accidents qu'en apparence, et que les formes abandonnées ont péri soit par vice congénital ou bien parce que ceux qui les employèrent manquaient de talent, qu il prétende découvrir le pourquoi, j'y consens encore. Mais ce qui me semble aventureux et vain, c'est d'édifier par avance, même en partant de l'évolution antérieure, la théorie d'un vers futur. Jamais les arguments les plus spécieux, les plus logiques, ne détermineront la naissance d'une oeuvre : un poème est une création organique et vivante, et nul ne peut dire ce qu'il sera avant qu'il ne soit, pas plus qu'on ne connaît exactement l'art de faire des enfants mâles ou femelles.
 Nous nous heurtons d'abord à deux lois contradictoires, toutes deux rigoureusement exactes : « Le rhythme n'est perçu que par la répétition », et « Tout rhythme trop souvent répété

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