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SIMPLES NOTES

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I

M. VERPILLON


 C'est le dégel. — Rue du Quatre-Septembre, devant la porte de son magasin, M. Verpillon (de la maison Verpillon-Smith-Plantin fils et Cie) surveille le nettoyage du trottoir, gourmande les deux hommes entortillés de guenilles crasseuses, armés de balais et de pelles, qui grattent l'asphalte, poussent au ruisseau la glace en liquéfaction et la boue écrasée depuis le matin sous les pieds des passants. — Je reconnais mon homme de loin à sa haute stature, à ses jambes démesurées, ouvertes en compas, à son buste court et large, planté sur ces béquilles, à ses épaules carrées, semblant lui remonter vers les oreilles par l'habitude de tenir ses mains dans les poches horizontales de sa culotte ; — mais le défilé des voitures m'empêche de traverser ; M. Verpillon étend le bras et me cueille ; il sait qu'on n'ose trop résister à un personnage de sa taille, et en abuse.
 — Eh bien ! crie-t-il, me tenant par la manche, que pensez-vous de ce temps-là ?
 — Ce temps-là !.. Je n'en pense rien...
 — Vous n'en pensez rien ?
 — Il fait malpropre !... On est crotté comme un pot de chambre de vieille femme !...
 — Ouais !... Et c'est ça qui fait marcher les affaires !...
 Les affaires !
 Je le regarde, sous le nez naturellement. — II ne plaisante pas ; il plaisante rarement, du reste ; ses cinq employés et le garçon-livreur trottent à la baguette, accoutumés à ses façons énergiques ; pareillement, quiconque pénètre chez lui pour acheter se met sous sa coupe ; le client doit prendre ce qu'on lui apporte, c'est l'usage ; ce

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