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 De Jérusalem à Constantinople, par Lucien Trotignon (Savine). — Les notes d'un récent voyage en Palestine et en Syrie, des choses sur Stamboul, les ruines du Levant. — M. Trotignon écrit simplement, pour dire juste ; ses descriptions parfois amusent et nous montrent un Orient de vaudeville, — que nous soupçonnions bien un peu d'ailleurs, tant nous savons envahissante la maladie « modernisme ». Mais, quand même, la certitude est cruelle ; on a beau nous chanter le Progrès, il est décevant et comique d'apprendre qu'on construit un chemin de fer de Joppé à Jérusalem ; qu'en arrivant dans la Sainte Sion on peut déjeuner au Restaurant de la Mer Morte et prendre sa demi-tasse au Café du Jourdain ; que les émirs du Liban se promènent en complet « Belle-Jardinière », reçoivent dans un salon au mobilier d'acajou et montrent le portrait-chromo du général Boulanger. — Et que dire de cette malheureuse Byzance où l'on rencontre des romans d'Ohnet aux vitrines, des chapeaux de soie et des redingotes dans les rues, des tramways, la gare d'un funiculaire ? Voilà qui donne une fière idée de la civilisation contemporaine. Malgré ces constatations ironiques, M. Trotignon a placé dans son récit quelques jolies pages de décor. Il est regrettable que des livres comme le sien soient si rares chez M. Savine.
 C. Mki.
 Les Aubes mortes, par Jho Pale (Nevers, Mazeron frères). — Des vers flasques et incolores, pour lesquels on se plaît à rêver des accompagnements d'orgue de barbarie ou d'accordéon :

 Va, rose, à celle que j'adore,
 Va demander dans un baiser
 Un peu de ses cheveux qu'encore
 Je voudrais pouvoir embrasser.

 M. Jho Pâle est un intrépide pasticheur que rien ne saurait rebuter. Après avoir chanté « les alcyons, les nacelles, les filles d'amour et les étoiles d'or », suivant Musset et Lamartine, après avoir chanté les bois et les pioupious selon M. François Coppée, il se permet des facéties macabres à la façon de Rollinat et apostrophe familièrement le choléra-morbus :

 Et ses bras décharnés se tendent vers le Gange.
 Il y dormait si bien accroupi dans la fange,
 Pauvre vieux choléra-morbus !

 Plus loin, il risque des confidences qui, je l'en avertis charitablement, ne sont pas sans quelque péril par ces temps de ligue Julesimonienne :

 Ce rustre, ce butor, deux, trois fois la semaine
 Fait sa petite affaire ainsi qu'un animal,
 Puis ronfle comme un sourd pendant que sa bedaine
 A des gargouillements...

 Enfin M. Jho Pâle, qui fréquente de temps à autre chez

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