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Bruant, en rapporte des vers de haut goût dans le genre des suivants :

 Fi des troquets pisseux et des vins en fucshine !
 A bas les zincs luisants où lichent les salauds !

 Un tel recueil ne serait pas complet sans le refrain patriotique d'usage ; l'auteur n'a eu garde de l'oublier, et M. Déroulède pourra dormir content :

 Ils vont, et le drapeau déroulant au soleil
 Ses trois belles couleurs, emblême de la France,
 Semble dire : Demain ce sera le réveil :
 Vous verrez de mes plis s'envoler la Vengeance !

 Après ces quelques citations, disputer de la technique des vers qui composent les Aubes mortes serait oiseux ; néanmoins, il convient d engager M. Jho Pâle a compter sur ses doigts lorsqu'il écrit, car dans la seule pièce intitulée Bon petit coeur on relève cinq ou six fautes de métrique. Le reste est à l'avenant.
 Dans un sonnet-préface, M. Camille Soubise nous confie que l'auteur, « très fin de siècle », donnerait volontiers sa philosophie et ses vers pour une pomme. J'estime qu'en ce faisant M. Jho Pâle se montrerait fort avisé, car il ne perdrait pas au troc.
 J. C.
 L'Amoureuse Chanson, par Jean de Brion (Léon Vanier). — M. Jean de Brion a écrit, outre quelques autres vers exquis :

 Cette fontaine, avec son eau claire qui dort,
 Semble une âme d'enfant sur qui plane la mort.

 A cause de cette seule image, beaucoup de crimes lui seront pardonnés, y compris « les effluves parfumées » qui semblent d'un français suspect, et nombre de « vibrations, lèvres brûlantes, fouillis chauds de dentelles, folles chansons, suaves musiques », et autres confiseries.
 P. Q.
 L'Invisible, par J. de Tallenay (Bruxelles, Lacomblez). — Un bien beau titre et une extraordinaire image de Georges Morren, gâchés par un récit absolument dépourvu d'intérêt au point de vue des sensations de l'au-dela. L'auteur n'a découvert, dans le royaume de l'ombre, que l'âme bourgeoise d'un vieux rentier, et il ne l'a fait revenir sur terre que pour assister aux fort peu intéressantes manœuvres de son ancien valet de chambre. Vol de testament, jeune fille de chambre persécutée mais vertueuse, neveux noceurs et neveux sages, tout le bric-à-brac d'un romantisme de bas étage s'entasse dans ce gros livre inutile. Au courant de l'histoire, l'eau s'appelle l’élément liquide, et les filles de service y sont toujours vives et alertes. Du reste, œuvre d'une moralité irréprochable.
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