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<br />{{gap}}Elle dit, effrayée: Qui est celui-là, maintenant, qui éveille et remue le pauvre vieux mort ? Sa bêche fait seulement... — Ne tremble ni ne pleure ! Que demandes-tu?...— Là-bas, où se lient les herbes, ma mie, un lit plaisant, que les enfants appellent une tombe, au froid clair-de-lune.
 
<br />{{gap}}Elle dit, effrayée: Qui est celui-là, maintenant, qui éveille et remue le pauvre vieux mort ? Sa bêche fait seulement... — Ne tremble ni ne pleure ! Que demandes-tu?...— Là-bas, où se lient les herbes, ma mie, un lit plaisant, que les enfants appellent une tombe, au froid clair-de-lune.
 
<br />{{gap}}Est-ce le vent? Non, non : deux diables, seulement; ils soufflent, çà et là, à travers les côtes du meurtrier,
 
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Sur la blancheur de sa gorge aimée, que serres-tu? Une mantille de soie pour celer l'éclat de ses seins? — Ne
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<br />{{gap}}Sur la blancheur de sa gorge aimée, que serres-tu? Une mantille de soie pour celer l'éclat de ses seins? — Ne
tremble ni ne pleure : que crains-tu? Comme dn vin,
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tremble ni ne pleure : que crains-tu?.... Comme du vin,
coule Mon sang, tu M'as étranglée; tu M'as assassinée, Mon amant; mortellement tu M'as frappée , cher, dans le clairde-lune des spectres.
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coule Mon sang, tu M'as étranglée ; tu M'as assassinée, Mon amant ; mortellement tu M'as frappée, cher, dans le claire-lune des spectres.
Est-ce le vent? Non non : son gobelin, seulement^ il souffle, çà et là, à travers les cotes du meurtrier,
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— Pans son clair-de-lune!
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Peut-être de vieilles chansons de Cornouailles ou du pays de Galles ont inspiré cette légende, qui offre aussi beaucoup d'analogie avec certains contes bretons Mais il est utile de remarquer qu'ici Beddoes est moins précis que le sont en général les récits populaires, qu'il est sobre en détails matériels et supprime la moralité qui, de coutume, fait le fond de la dernière strophe.
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<br />{{gap}}Peut-être de vieilles chansons de Cornouailles ou du pays de Galles ont inspiré cette légende, qui offre aussi beaucoup d'analogie avec certains contes bretons Mais il est utile de remarquer qu'ici Beddoes est moins précis que le sont en général les récits populaires, qu'il est sobre en détails matériels et supprime la moralité qui, de coutume, fait le fond de la dernière strophe.
Là, notre poète est surtout « objectif ». De même dans The Boding Dreams:
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<br />{{gap}}Là, notre poète est surtout « objectif ». De même dans ''The Boding Dreams'':
LES RÊVES QUI PRÉSAGEKT.  
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« Dormeur, debout, lève-toi? » Une forme pâle, avec de lourdes larmes en ses yeux tristes, s'est dressee près de son lit.
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<br />{{gap}}« Dormeur, debout, lève-toi? » Une forme pâle, avec de lourdes larmes en ses yeux tristes, s'est dressée près de son lit.
<i Une main qui fait signe, un son qui gémit, nue tombe creusée, nouvellement, dans la terre couverte d'herbes mauvaises. — pour Celle qui dort et rêve de toi. Debout! Empêche que soit le meurtre ! »
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<br />{{gap}}« Une main qui fait signe, un son qui gémit, nue tombe creusée, nouvellement, dans la terre couverte d'herbes mauvaises. — pour Celle qui dort et rêve de toi. Debout! Empêche que soit le meurtre ! »
Le fidèle rêve, inentendu, prie ; et, tristement, il se consume en soupirs.
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Et le Sommeil chante : « Dors ! il sera temps de connaître ta douleur demain \ *<noinclude>
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<br />{{gap}}Et le Sommeil chante : « Dors ! il sera temps de connaître ta douleur demain ! »<noinclude>
 
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Version du 14 novembre 2014 à 13:47


et bravée, dans le tonnerre chaud. — Ne tremble ni ne pleure! Pour toi est le meilleur souhait de mon cœur : Que tu sois blanche, et couchée dans le plus doux cercueil, au clair-de-lune des spectres.
 Est-ce le vent? Non, non : deux diables, seulement ; ils soufflent çà et là, à travers les côtes du meurtrier,
 — Dans le clair-de-lune des spectres,

II


 Elle dit, effrayée: Qui est celui-là, maintenant, qui éveille et remue le pauvre vieux mort ? Sa bêche fait seulement... — Ne tremble ni ne pleure ! Que demandes-tu?...— Là-bas, où se lient les herbes, ma mie, un lit plaisant, que les enfants appellent une tombe, au froid clair-de-lune.
 Est-ce le vent? Non, non : deux diables, seulement; ils soufflent, çà et là, à travers les côtes du meurtrier,
 — Dans le clair-de-lune des spectres.

III


 Sur la blancheur de sa gorge aimée, que serres-tu? Une mantille de soie pour celer l'éclat de ses seins? — Ne tremble ni ne pleure : que crains-tu?.... Comme du vin, coule Mon sang, tu M'as étranglée ; tu M'as assassinée, Mon amant ; mortellement tu M'as frappée, cher, dans le claire-lune des spectres.
 Est-ce le vent? Non non : son gobelin, seulement ; il souffle, çà et là, à travers les côtes du meurtrier,
 — Pans son clair-de-lune !
 Peut-être de vieilles chansons de Cornouailles ou du pays de Galles ont inspiré cette légende, qui offre aussi beaucoup d'analogie avec certains contes bretons Mais il est utile de remarquer qu'ici Beddoes est moins précis que le sont en général les récits populaires, qu'il est sobre en détails matériels et supprime la moralité qui, de coutume, fait le fond de la dernière strophe.
 Là, notre poète est surtout « objectif ». De même dans The Boding Dreams:

LES RÊVES QUI PRÉSAGENT.
I


 Dans l'oreille de l'amant une voix sauvage crie:
 « Dormeur, debout, lève-toi? » Une forme pâle, avec de lourdes larmes en ses yeux tristes, s'est dressée près de son lit.
 « Une main qui fait signe, un son qui gémit, nue tombe creusée, nouvellement, dans la terre couverte d'herbes mauvaises. — pour Celle qui dort et rêve de toi. Debout! Empêche que soit le meurtre ! »
 Le fidèle rêve, inentendu, prie ; et, tristement, il se consume en soupirs.
 Et le Sommeil chante : « Dors ! il sera temps de connaître ta douleur demain ! »