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</noinclude>{{gap}}Un amalgame de bouffonnerie et de noblesse fait le fond du personnage. Quand il annonce sa résolution de ne plus porter le bonnet à sonnettes, il s'écrie:
 
</noinclude>{{gap}}Un amalgame de bouffonnerie et de noblesse fait le fond du personnage. Quand il annonce sa résolution de ne plus porter le bonnet à sonnettes, il s'écrie:
 
<br />{{gap}}{{smaller|Je donnerai à la ''Mort'' la couronne de la folie. Elle n'a pas de cheveux, et, par ce temps, pourrait prendre froid et ''mourir''...}}
 
<br />{{gap}}{{smaller|Je donnerai à la ''Mort'' la couronne de la folie. Elle n'a pas de cheveux, et, par ce temps, pourrait prendre froid et ''mourir''...}}
{{gap}}C'est d'ailleurs l'explication du titre de la tragédie ; — dès ce moment il n'y a d'autre « fou * à la cour ducale allemande que la ''Mort''. Elle préside, maîtresse insatiable, aux actes des hommes. Tous tombent par surprise, selon qu'elle leur donne le baiser d'appel, — et elle est seule à rire de ses plaisanteries, dont la moindre est d'emmener un vivant parmi les morts.<br />{{gap}}{{smaller|Il n'y a désormais plus de raison pour que je vive ou laisse vivre les autres,}}
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{{gap}}C'est d'ailleurs l'explication du titre de la tragédie ; — dès ce moment il n'y a d'autre « fou » à la cour ducale allemande que la ''Mort''. Elle préside, maîtresse insatiable, aux actes des hommes. Tous tombent par surprise, selon qu'elle leur donne le baiser d'appel, — et elle est seule à rire de ses plaisanteries, dont la moindre est d'emmener un vivant parmi les morts.<br />{{gap}}{{smaller|Il n'y a désormais plus de raison pour que je vive ou laisse vivre les autres,}}
 
profère un des personnages, — et la Mort ricane. On la sait présente à tout instant. Un Egyptien, quelque peu sorcier, conte qu'autrefois elle charmait les hommes sous l'espèce d'une fleur exquisément pâle. Il invoque la divinité des trépassés en ces termes:
 
profère un des personnages, — et la Mort ricane. On la sait présente à tout instant. Un Egyptien, quelque peu sorcier, conte qu'autrefois elle charmait les hommes sous l'espèce d'une fleur exquisément pâle. Il invoque la divinité des trépassés en ces termes:
 
<br />{{gap}}{{smaller|O Dieu de ceux pour qui la vie est comme à nous la mort}}  
 
<br />{{gap}}{{smaller|O Dieu de ceux pour qui la vie est comme à nous la mort}}  
 
faisant allusion au réveil des morts que ses arcanes peuvent rappeler sur la terre. Et quand ceux-là reviennent de l'Hadès noir, ils ont un parler si doux que les femmes en sont charmées et demandent à mourir. La belle Sibylla parle au fantôme de Wolfram, ''mort'' pour l'avoir aimée:
 
faisant allusion au réveil des morts que ses arcanes peuvent rappeler sur la terre. Et quand ceux-là reviennent de l'Hadès noir, ils ont un parler si doux que les femmes en sont charmées et demandent à mourir. La belle Sibylla parle au fantôme de Wolfram, ''mort'' pour l'avoir aimée:
{{smaller|<br />{{gap}}Je ne te quitterai jamais et tu ne m'abandonneras. Oh, non!
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<br />{{gap}}Tu ignores quel cœur tu repoussas!
 
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<br />{{gap}}Combien il serait bon, si l'amour l'avait chéri,
 
<br />{{gap}}Combien il serait bon, si l'amour l'avait chéri,
 
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<br />{{gap}}Le plus court chemin à la mort solitaire...}}
 
<br />{{gap}}Le plus court chemin à la mort solitaire...}}
<br />{{gap}}Et la mort transparait, moins occulte à mesure que se développe l'fîitrigue, jusqu'à la péripétie où elle entre en scène, avec fracas, sinistrement accompagnée: le* figures grimaçantes d'une lugubre danse macabre, peinte sur les murs d'un sépulcre, s'animent, et dansent, et chantent, sur la barbare musique de vers écrits en un rhythme haletant:
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<br />{{gap}}Et la mort transparaît, moins occulte à mesure que se développe l'intrigue, jusqu'à la péripétie où elle entre en scène, avec fracas, sinistrement accompagnée: les figures grimaçantes d'une lugubre danse macabre, peinte sur les murs d'un sépulcre, s'animent, et dansent, et chantent, sur la barbare musique de vers écrits en un rhythme haletant:
 
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Version actuelle en date du 9 décembre 2014 à 12:18


 Un amalgame de bouffonnerie et de noblesse fait le fond du personnage. Quand il annonce sa résolution de ne plus porter le bonnet à sonnettes, il s'écrie:
 Je donnerai à la Mort la couronne de la folie. Elle n'a pas de cheveux, et, par ce temps, pourrait prendre froid et mourir...

 C'est d'ailleurs l'explication du titre de la tragédie ; — dès ce moment il n'y a d'autre « fou » à la cour ducale allemande que la Mort. Elle préside, maîtresse insatiable, aux actes des hommes. Tous tombent par surprise, selon qu'elle leur donne le baiser d'appel, — et elle est seule à rire de ses plaisanteries, dont la moindre est d'emmener un vivant parmi les morts.
 Il n'y a désormais plus de raison pour que je vive ou laisse vivre les autres,

profère un des personnages, — et la Mort ricane. On la sait présente à tout instant. Un Egyptien, quelque peu sorcier, conte qu'autrefois elle charmait les hommes sous l'espèce d'une fleur exquisément pâle. Il invoque la divinité des trépassés en ces termes:
 O Dieu de ceux pour qui la vie est comme à nous la mort

faisant allusion au réveil des morts que ses arcanes peuvent rappeler sur la terre. Et quand ceux-là reviennent de l'Hadès noir, ils ont un parler si doux que les femmes en sont charmées et demandent à mourir. La belle Sibylla parle au fantôme de Wolfram, mort pour l'avoir aimée:  Je ne te quitterai jamais et tu ne m'abandonneras. Oh, non!
 Tu ignores quel cœur tu repoussas!
 Combien il serait bon, si l'amour l'avait chéri,
 Et comme il est déserté ; ah! si déserté
 Que j'ai souhaité souvent que vienne un spectre
 Dont l'amour pourrait hanter mon cœur. Ne t'en va pas!
 Tu vois, je suis jeune ! combien je pourrais être heureuse!
 Et cependant je souhaiterais seulement que ces larmes que je verse
 Fussent pleurées sur ma tombe. Si tu ne veux pas m'aimer
 Rends-moi ce seul service ; montre-moi seulement
 Le plus court chemin à la mort solitaire...


 Et la mort transparaît, moins occulte à mesure que se développe l'intrigue, jusqu'à la péripétie où elle entre en scène, avec fracas, sinistrement accompagnée: les figures grimaçantes d'une lugubre danse macabre, peinte sur les murs d'un sépulcre, s'animent, et dansent, et chantent, sur la barbare musique de vers écrits en un rhythme haletant:
 Momies et squelettes ! hors de vos tombes!

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