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LES PETITS POISSONS ROUGES
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DANS LEUR BOCAL
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ou ANATOMIE DU POÈME EN PROSE
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LE BOCAL
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<center>ANATOMIE DU POÈME EN PROSE</center>
Dans la fraîcheur amalgamée de rêves, vers le soir qui passait par la fenêtre, Il pâlissait, opalin, et sa candeur hyaline amusait la mystérieuse Amie. Joies du soir endormi, tout surpris d'(Hre pur, et tant de rêves chatoyaient dans l'opalin bocal, où l'âme n'est pas morte : alors, •— ce furent d'opulentes visions de cirques byzantins avec des claquements verts et bleus d'étendards, et pourtant les cyprins n'étaient ni verts, ni bleus : ils étaient rouges et ils frissonnaient d'amour dans la candeur hyaline qui amusait la mystérieuse Amie. Gloire du rêve, accroupi tel qu'un sphynx entre les ailes mornes du soir, — gloire triste et comme de lémures, car les nageoires battaient en éventail de chauves-souris, indélicates à respecter les joies du soir endormi, et je vis s'agrandir vers l'extase d'avoir peur les yeux démesurés de la mystérieuse Amie.
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II
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LES POISSONS ROUGES
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<center>{{sc|le bocal}}</center>
Ils"tournent, ils tournent, ils tournent dans le bocal de leur pensée.
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{{gap}}Dans la fraîcheur amalgamée de rêves, vers le soir qui passait par la fenêtre, Il pâlissait, opalin, et sa candeur hyaline amusait la mystérieuse Amie. Joies du soir endormi, tout surpris d'être pur, et tant de rêves chatoyaient dans l'opalin bocal, où l'âme n'est pas morte : alors, ce furent d'opulentes visions de cirques byzantins avec des claquements verts et bleus d'étendards, et pourtant les cyprins n'étaient ni verts, ni bleus : ils étaient rouges et ils frissonnaient d'amour dans la candeur hyaline qui amusait la mystérieuse Amie. Gloire du rêve, accroupi tel qu'un sphynx entre les ailes mornes du soir, — gloire triste et comme de lémures, car les nageoires battaient en éventail de chauves-souris, indélicates à respecter les joies du soir endormi, et je vis s'agrandir vers l'extase d'avoir peur les yeux démesurés de la mystérieuse Amie.
Ils pensent à des miettes, des miettes, des miettes de pain, et ils n'ont pas une miette de pensée — dans le bocal de leur pensée.<noinclude>
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<center>II</center>
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<center>{{sc|les poissons rouges}}</center>
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{{gap}}Ils"tournent, ils tournent, ils tournent dans le bocal de leur pensée.
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<br />{{gap}}Ils pensent à des miettes, des miettes, des miettes de pain, et ils n'ont pas une miette de pensée — dans le bocal de leur pensée.
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<br />{{gap}}Ils ouvrent la bouche — oh 1 la jolie bouche aux moustaches de mandarin I — et aucun son n'est proféré et leur cervelle est aussi muette que leur bouche, — dans le bocal de leur pensée.<noinclude>
 
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Version du 13 novembre 2014 à 14:30


MIMES

LES PETITS POISSONS ROUGES
DANS LEUR BOCAL
ou
ANATOMIE DU POÈME EN PROSE


I
le bocal

 Dans la fraîcheur amalgamée de rêves, vers le soir qui passait par la fenêtre, Il pâlissait, opalin, et sa candeur hyaline amusait la mystérieuse Amie. Joies du soir endormi, tout surpris d'être pur, et tant de rêves chatoyaient dans l'opalin bocal, où l'âme n'est pas morte : alors, — ce furent d'opulentes visions de cirques byzantins avec des claquements verts et bleus d'étendards, et pourtant les cyprins n'étaient ni verts, ni bleus : ils étaient rouges et ils frissonnaient d'amour dans la candeur hyaline qui amusait la mystérieuse Amie. Gloire du rêve, accroupi tel qu'un sphynx entre les ailes mornes du soir, — gloire triste et comme de lémures, car les nageoires battaient en éventail de chauves-souris, indélicates à respecter les joies du soir endormi, et je vis s'agrandir vers l'extase d'avoir peur les yeux démesurés de la mystérieuse Amie.

II
les poissons rouges

 Ils"tournent, ils tournent, ils tournent dans le bocal de leur pensée.
 Ils pensent à des miettes, des miettes, des miettes de pain, et ils n'ont pas une miette de pensée — dans le bocal de leur pensée.
 Ils ouvrent la bouche — oh 1 la jolie bouche aux moustaches de mandarin I — et aucun son n'est proféré et leur cervelle est aussi muette que leur bouche, — dans le bocal de leur pensée.

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