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comme une « idée banale dégradée [encore] au moyen de mots sales >>. Pourquoi M. Brunetière n'a-t-il pas répondu à l'article précité de Charles Morice? II y est justement dit que Une charogne est une poésie hautement spiritualite.

A. V.


 Dans Magasin für Litteratur (20 août), sous le titre de Perspectives de l'Histoire littéraire, une intéressante étude de M. Alfred Kerr sur la genèse des œuvres littéraires. Sans connaître les livres d'Emile Hennequin, M. Kerr critique adroitement la théorie des milieux de Taine. L'écrivain ne fournira plus d'inutiles documents sur les mœurs de son époque, mais de son œuvre on conclura à sa propre personnalité; il sera lui-même l'objet observé et contribuera ainsi en une large part à la connaissance de l'âme humaine. « Wilhelm Scherer a posé comme principe de critique de scruter jusque dans ses détails l'influence que la vie de l'écrivain, l'influence que des modèles étrangers ont exercées sur un ouvrage. » L'essentiel serait de connaître l'état d'esprit du poète pendant la création. Les auteurs font silence ordinairement sur les affres qu'ils traversent pendant le douloureux enfantement de leurs poèmes. Si la joie est grande des premières conceptions artistiques, combien ne sont pas retenus par une insurmontable terreur... du papier. « On verrait d'étranges choses, dit quelque part le compositeur Robert Schumann, si l'on pouvait poursuivre chaque œuvre d'art jusqu'au fond même de son origine. Schiller aimait à écrire, dit-on, en respirant des pomme pourries, Sterne ne travaillait que malade. Pourquoi Richard Wagner ornait-il son appartement d’énigmatiques chiffons et d'inexplicables falbalas ? Novalis avoue ne lire des ouvrages philosophiques que pour y chercher des inspirations poétiques. Quant à M. Ludwig Theobul Kosegarten, qui n'est pas un poète immortel, il ne peut faire de vers que couché sur le ventre.

H. A.


 L'Art Moderne (Bruxelles, nos du 21 août et suiv.) publie une traduction inédite de l'essai de R.-W. Emerson sur le Poète. — « Le signe auquel on reconnaît le poète est celui-ci : il annonce ce que personne n'a prédit avant lui. Il est le seul vrai savant ; il sait, il dit ; lui seul nous apprend du nouveau, car il était seul présent aux manifestations intimes des choses qu'il décrit.- C'est un contemplateur d'idées; il énonce les choses qui existent de toute nécessité comme les choses éventuelles... » Poète: prophète. Voilà qui nous sort un peu des si vaines discussions d'école. «... Nos poètes sont des hommes de talent qui chantent, ils ne sont pas les enfants de la musique. Pour eux, la pensée est la chose secondaire: le fini, la ciselure des vers est le principal... » Rien de changé sous le soleil. « ... Car ce ne sont pas les rythmes, mais la pensée, créatrice du rythme, qui fait le poème ; une pensée si passionnée, si vivante, que, comme l'esprit d'une plante ou d'un animal, elle a une architecture qui lui est propre, elle orne la nature d'une chose nouvelle... Le talent peut folâtrer

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