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morte, elle a crié : « Seigneur ! » intérieurement aussi, de la même façon. Demain, elle doit s'approcher des sacrements, elle aura une plus grande ferveur, voilà tout, et n'y pensera plus.
 Malheureusement, sa langue y pense encore ! Du bout de cette langue s'effilant, elle exécute des furetages insensés dans ce coin obscur de mâchoire. Elle y constate une brèche formidable et elle a brusquement, la pauvre femme, la vision très absurde d'un château en ruines contemplé, autrefois, durant son voyage de noce. Oui... elle aperçoit la tour, là-bas, une tour qui porte à son sommet une couronne crénelée et qui met, dans des nuées d'orage, comme la mâchoire inégale d'une colossale vieille...
 Ses tempes bourdonnent. Si son mari arrivait, elle lui dirait tout. D'ailleurs, il est si discret, si bon, qu'elle espère bien... tout lui cacher. Elle se promène, cherche à se calmer en fermant les yeux devant les glaces. Alors, c'est fini, elle ne rira plus. Elle n'ouvrira plus la bouche toute grande pour gober une huître. Soudain, elle s'arrête... Et l'amour?.. Oh ! quelle joie diabolique la saisit à songer qu'elle n'en n'est plus aux baisers éperdus de la lune de miel! Et dire qu'il y a des femmes qui peuvent prendre des amants pour essayer de se souvenir de ces caresses-là !...
 Combien aujourd'hui la vertu lui semble préférable. Elle se précipite vers un tiroir, cherche un petit écrin rond, en ôte une bague, puis, avec des soins presque maternels, toute remplie d'une frayeur superstitieuse, elle place sa dent sur le velours noir. Comme elle est blanche, la petite morte! Qui l'a tuée ? Elle est encore si saine en dépit du liséré brun. Mon Dieu! C'est donc vrai? Il faut s'en aller tous les jours un peu, et l'horrible, c'est qu'il n'y a pas d'autre cause, à cet inexorable départ miette à miette, que celle-ci: les gens bien portants doivent cependant mourir un jour. Oh! tout de suite! Un revolver! Du poison !... je veux m'en aller tout entière. Et une sorte d'écho

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