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merveilles

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I. - EXTASE


 Je suis - chantait le Porteur de la Lyre et de l'Epée aux générations épuisées d'avoir eu tant de pères dans le péché - le Mage, détenteur des ultimes secrets, qui ai cueilli les astres à l'Arbre de l'universelle Vie.
 Et bien que, jaillissant des herbes sacrées dont le suc rend fou, mille serpents aux coruscants squames d'or dardassent vers ma targe et ma cuirasse blasonnées du signe de la victoire leurs vibrantes langues d'azur,
 Je fis fulgurer dans la lumière astrale la colère vindicative de mon glaive, et je fis retentir sur les sept cordes l'Ode divine des Dominateurs; et par la mauvaise plaine siffla l'agonie des reptiles aux yeux de rubis.
 Et j'empoignai la crinière de l'immémoriale Pécheresse qui gisait, la fleur rose de son sexe épanouie à la tentation, sous l'ombre étoilée de l'Arbre où veillaient, sans ailes ni chants, tous les oiseaux du Temps.
 Domptée par mon poing de chaste chevalier, elle proféra vers les cieux, d'une voix jusqu'alors inouïe, la parole d'épouvante qui me révéla, tel le tonnerre dans la tempête, le mystère de ces mondes dont parlèrent les géants nos ancêtres.
 Depuis cette heure des heures mon âme d'archange vole, sonore et folle, sur l'aile musicale des hippogriffes du gouffre, vers cet Inconnu qui est au-delà de notre Inconnu, comme le Silence est au-delà de la Ténèbre!
 Et mes pâles mains se crispent, roides des gemmes dérobées jadis au trésor du Dragon, vers les éblouissants arcanes, que les dieux ont à jamais caché, par crainte d'inéluctable folie, du sanglant regard de mes frères.

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