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− | Pour fuir les plombs fondus, les pals et les marteaux, Ceux qu'avaient épargnés les | + | :Pour fuir les plombs fondus, les pals et les marteaux, |
− | Ils jetaient dans la mer leurs ailes surannées, | + | :Ceux qu'avaient épargnés les vieux rites brutaux |
− | Et la berceuse mer berça bien des années | + | :Gagnèrent, en pleurant, l'asile des bateaux... |
− | Les nefs où gémissaient ces âmes condamnées... | + | |
− | Hermès! Flambeau des nuits! Guide-nous où tu veux!... | + | :Ils jetaient dans la mer leurs ailes surannées, |
− | Et, bien longtemps, le vent marin, raillant leurs vœux, | + | :Et la berceuse mer berça bien des années |
− | De ses doigts persifleurs caressa leurs cheveux... | + | :Les nefs où gémissaient ces âmes condamnées... |
− | Alors que la tempête ébranlait leurs mâtures, | + | |
− | Leurs fois, parfois, volaient vers des architectures | + | :Hermès! Flambeau des nuits! Guide-nous où tu veux!... |
− | De rêve, au pays d'or des bonnes aventures !... | + | :Et, bien longtemps, le vent marin, raillant leurs vœux, |
− | Et, parfois, le front bas, geignant, courbant le dos, | + | :De ses doigts persifleurs caressa leurs cheveux... |
− | Ils semblaient écrasés d'invisibles fardeaux... | + | |
− | — Hermès! Quand verrons-nous les bleus Eldorados?... | + | :Alors que la tempête ébranlait leurs mâtures, |
− | Ils voguaient, emplissant l'air de leurs voix dolentes, | + | :Leurs fois, parfois, volaient vers des architectures |
− | Insultant de leurs poings les voilures trop lentes | + | :De rêve, au pays d'or des bonnes aventures !... |
− | Et suppliant des bras les vagues nonchalantes... | + | |
− | II | + | :Et, parfois, le front bas, geignant, courbant le dos, |
− | Mais, pitoyant enfin à tous ces maux subis, | + | :Ils semblaient écrasés d'invisibles fardeaux... |
− | Hermès, dieu des métaux, des sphynx et des ibis, | + | :— Hermès! Quand verrons-nous les bleus Eldorados?... |
− | Fit surgir à leurs yeux des paradis subits... | + | |
− | C'était une île aux sables d'or, une grande | + | :Ils voguaient, emplissant l'air de leurs voix dolentes, |
− | Où s'épanouissaient, près des tours de la ville, | + | :Insultant de leurs poings les voilures trop lentes |
− | Des palmiers de saphir sous un doux ciel d'idylle. | + | :Et suppliant des bras les vagues nonchalantes... |
− | L'île où, dans les tiédeurs d'un constant messidor, | + | <br /><center>II</center> |
− | Se sont baisés jadis Angélique et Médor, | + | :Mais, pitoyant enfin à tous ces maux subis, |
− | Où la flore et le sol semblent de gemme et d'or... | + | :Hermès, dieu des métaux, des sphynx et des ibis, |
− | Les cheveux constellés de pierres inconnues, | + | :Fit surgir à leurs yeux des paradis subits... |
− | S'avançaient à pas lents des jeunes femmes nues, | + | |
− | Offrant aux étrangers des dons de bienvenues...<noinclude> | + | :C'était une île aux sables d'or, une grande île |
+ | :Où s'épanouissaient, près des tours de la ville, | ||
+ | :Des palmiers de saphir sous un doux ciel d'idylle. | ||
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+ | :L'île où, dans les tiédeurs d'un constant messidor, | ||
+ | :Se sont baisés jadis Angélique et Médor, | ||
+ | :Où la flore et le sol semblent de gemme et d'or... | ||
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+ | :Les cheveux constellés de pierres inconnues, | ||
+ | :S'avançaient à pas lents des jeunes femmes nues, | ||
+ | :Offrant aux étrangers des dons de bienvenues...<noinclude> | ||
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Version actuelle en date du 29 décembre 2014 à 14:10
- Pour fuir les plombs fondus, les pals et les marteaux,
- Ceux qu'avaient épargnés les vieux rites brutaux
- Gagnèrent, en pleurant, l'asile des bateaux...
- Ils jetaient dans la mer leurs ailes surannées,
- Et la berceuse mer berça bien des années
- Les nefs où gémissaient ces âmes condamnées...
- Hermès! Flambeau des nuits! Guide-nous où tu veux!...
- Et, bien longtemps, le vent marin, raillant leurs vœux,
- De ses doigts persifleurs caressa leurs cheveux...
- Alors que la tempête ébranlait leurs mâtures,
- Leurs fois, parfois, volaient vers des architectures
- De rêve, au pays d'or des bonnes aventures !...
- Et, parfois, le front bas, geignant, courbant le dos,
- Ils semblaient écrasés d'invisibles fardeaux...
- — Hermès! Quand verrons-nous les bleus Eldorados?...
- Ils voguaient, emplissant l'air de leurs voix dolentes,
- Insultant de leurs poings les voilures trop lentes
- Et suppliant des bras les vagues nonchalantes...
- Mais, pitoyant enfin à tous ces maux subis,
- Hermès, dieu des métaux, des sphynx et des ibis,
- Fit surgir à leurs yeux des paradis subits...
- C'était une île aux sables d'or, une grande île
- Où s'épanouissaient, près des tours de la ville,
- Des palmiers de saphir sous un doux ciel d'idylle.
- L'île où, dans les tiédeurs d'un constant messidor,
- Se sont baisés jadis Angélique et Médor,
- Où la flore et le sol semblent de gemme et d'or...
- Les cheveux constellés de pierres inconnues,
- S'avançaient à pas lents des jeunes femmes nues,
- Offrant aux étrangers des dons de bienvenues...