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</noinclude>SCENE IV  
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PIERROT, M. BARBIN
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<center>{{sc|pierrot}}, {{sc|m. barbin}}</center>
M. BARBIN.—Evidemment!...Je nedispasnon I... C'est charmant, votre petit recueil! C'est charmant ! Monsieur Pierrot ! Mais, que voulez-vous que je vous dise? Le public n'aime pas cela! C'est trop élevé... Et puis, vous êtes obscur, Monsieur Pierrot, vous êtes obscur! Pourquoi ne faites-vous pas comme Arlequin, le jeune et sympathique académicien, le poète à la mode, des petits contes en vers, parfumés à la vanille, à l'usage des salons du grand monde, ou bien encore des faits-divers émouvants racontés en alexandrins... Ça passionne le public, ça... Le fait-divers, voyez-vous, voilà l'avenir de la poésie... Ah ! je sais bien,vous allez me dire que ça n'est pas dans vos cordes... Alors, écrivez des romans...Ça se vend encore mieux...
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{{gap}}{{sc|M. Barbin}}. — Evidemment!...Je ne dis pas non !... C'est charmant, votre petit recueil! C'est charmant ! Monsieur Pierrot ! Mais, que voulez-vous que je vous dise? Le public n'aime pas cela! C'est trop élevé... Et puis, vous êtes obscur, Monsieur Pierrot, vous êtes obscur! Pourquoi ne faites-vous pas comme Arlequin, le jeune et sympathique académicien, le poète à la mode, des petits contes en vers, parfumés à la vanille, à l'usage des salons du grand monde, ou bien encore des faits-divers émouvants racontés en alexandrins... Ça passionne le public, ça... Le fait-divers, voyez-vous, voilà l'avenir de la poésie... Ah ! je sais bien,vous allez me dire que ça n'est pas dans vos cordes... Alors, écrivez des romans...Ça se vend encore mieux...
PIERROT. — Mais je ne suis pas romancier, Monsieur Barbin.
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<br />{{gap}}{{sc|Pierrot}}. — Mais je ne suis pas romancier, Monsieur Barbin.
M. BARBIX. — Tant pis ! Monsieur Pierrot, tant pis !... J'ai bien l'honneur de vous saluer.
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<br />{{gap}}{{sc|M. Barbin}}. — Tant pis ! Monsieur Pierrot, tant pis !... J'ai bien l'honneur de vous saluer.
SCÈNE V  
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<center>SCÈNE V</center>
PIERROT seul  
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<center>{{sc|pierrot}} ''seul''</center>
PIERROT. —C'est Cblom bine qui ne sera pas contente... Pauvre petite Colombine !... Tiens, la lune!... (i) Dis-moi, Lune, es-tu le soupirail de la
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{{gap}}{{sc|Pierrot}}. —C'est Colombine qui ne sera pas contente... Pauvre petite Colombine !... Tiens, la lune!... (2) Dis-moi, Lune, es-tu le soupirail de la<noinclude>
(i) Nous avons trouve dans les papiers d'Albert Auricr un fragment du monologue de Pierrot mis en vers. Le voici:
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Tiens ! la Lune!... Bel astre au rire de corail,
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Oh ! Dis-moi, douce Lune, es-tu le soupirail
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De ce navrant caveau de boue et de ténèbres
+
Où nous vivons nos riens grotesques et funèbres ?...
+
Es-tu le soupirail ouvrant sur l'Infini,
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L'indulgent soupirail, r.idieux et béni,
+
Qui laisse ruisaelerjusqu'en nos noirs cloaques
+
L'or des rayons divins et paradisiaques?...
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O soupirail, Espoir des poètes maudits,
+
Lucarne qu'illumine un peu de paradis,
+
O mystique lucarne aux flamboiements étranges
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Qui nous fais entrevoir le blond pays des anges,
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Lune, cher réconfort du mortel voyageur,<noinclude>
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Version du 31 janvier 2015 à 16:24


SCENE IV
pierrot, m. barbin

 M. Barbin. — Evidemment!...Je ne dis pas non !... C'est charmant, votre petit recueil! C'est charmant ! Monsieur Pierrot ! Mais, que voulez-vous que je vous dise? Le public n'aime pas cela! C'est trop élevé... Et puis, vous êtes obscur, Monsieur Pierrot, vous êtes obscur! Pourquoi ne faites-vous pas comme Arlequin, le jeune et sympathique académicien, le poète à la mode, des petits contes en vers, parfumés à la vanille, à l'usage des salons du grand monde, ou bien encore des faits-divers émouvants racontés en alexandrins... Ça passionne le public, ça... Le fait-divers, voyez-vous, voilà l'avenir de la poésie... Ah ! je sais bien,vous allez me dire que ça n'est pas dans vos cordes... Alors, écrivez des romans...Ça se vend encore mieux...
 Pierrot. — Mais je ne suis pas romancier, Monsieur Barbin.
 M. Barbin. — Tant pis ! Monsieur Pierrot, tant pis !... J'ai bien l'honneur de vous saluer.

SCÈNE V
pierrot seul

 Pierrot. —C'est Colombine qui ne sera pas contente... Pauvre petite Colombine !... Tiens, la lune!... (2) Dis-moi, Lune, es-tu le soupirail de la

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