Page:Mercure de France tome 006 1892 page 350.jpg
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− | </noinclude>cave obscure où nous nous débattons ? Es-tu le soupirail ouvrant sur les radiances de l'infini, sur l'éblouissant Paradis? O brillant soupirail, ô lucarne ouvrant sur l'espérance, que j'aimerais, donnant, comme un bon nageur, un coup de talon au fond de ce marécage, monter et traverser ton orbe éblouissant! Que j'aimerais crever ton disque de lumière, ainsi qu'un clown de cirque crève son cerceau de papier doré | + | </noinclude>cave obscure où nous nous débattons ? Es-tu le soupirail ouvrant sur les radiances de l'infini, sur l'éblouissant Paradis? O brillant soupirail, ô lucarne ouvrant sur l'espérance, que j'aimerais, donnant, comme un bon nageur, un coup de talon au fond de ce marécage, monter et traverser ton orbe éblouissant! Que j'aimerais crever ton disque de lumière, ainsi qu'un clown de cirque crève son cerceau de papier doré ! Hélas !... sur cette terre maudite, faire un trou dans la lune n'est guère honorable, pas plus pour un poète que pour un banquier... Pour être considéré, il faut faire son trou comme le stercophore... |
− | Ce libraire me semble un homme fort sensé, comme qui dirait un grave et sage proxénète. Au fond, il me conseillait d'entrer en son honorable boutique pour y faire le métier de courtisane. Etre poète de la manière qu'il disait, c'est, si je | + | <br />{{gap}}Ce libraire me semble un homme fort sensé, comme qui dirait un grave et sage proxénète. Au fond, il me conseillait d'entrer en son honorable boutique pour y faire le métier de courtisane. Etre poète de la manière qu'il disait, c'est, si je<noinclude> |
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Version actuelle en date du 31 janvier 2015 à 16:28
cave obscure où nous nous débattons ? Es-tu le soupirail ouvrant sur les radiances de l'infini, sur l'éblouissant Paradis? O brillant soupirail, ô lucarne ouvrant sur l'espérance, que j'aimerais, donnant, comme un bon nageur, un coup de talon au fond de ce marécage, monter et traverser ton orbe éblouissant! Que j'aimerais crever ton disque de lumière, ainsi qu'un clown de cirque crève son cerceau de papier doré ! Hélas !... sur cette terre maudite, faire un trou dans la lune n'est guère honorable, pas plus pour un poète que pour un banquier... Pour être considéré, il faut faire son trou comme le stercophore...
Ce libraire me semble un homme fort sensé, comme qui dirait un grave et sage proxénète. Au fond, il me conseillait d'entrer en son honorable boutique pour y faire le métier de courtisane. Etre poète de la manière qu'il disait, c'est, si je