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Paradis... J'en suis sûr... J'aperçois par cet éblouissant soupirail un coin du ciel... Je vois... Il y a des anges... qui chantent...- qui chantent... qui chantent... Ah ! il est donc permis de chanter dans le ciel...Oh ! me pendre !Mon âme déploierait enfin ses belles grandes ailes, elle monterait,, elle monterait, heureuse et grave,à travers l'éther, délivrée, elle plongerait comme en un puits de lumière dans cette tentatrice lucarne, elle irait vivre enfin dans ce bleu et radieux pays où l'on a le droit de chanter !... ARLEQUIN. — Il a l'air de se décider .. Cela simplifierait les choses... Les procédures du divorce sont longues et onéreuses... Tandis qu'un bon petit enterrement... COLOMBINE. —Reviendrait à peu près aussi cher, si nous voulons faire les choses convenablement. ARLEQUIN. —Tu plaisantes. COLOMBINE. — Commentée plaisante?Un convoi de deuxième classe au moins, le clergé, le marbrier, les toilettes de deuil... ARLEQUIN. —C'est égal! Pour mille raisons, j'aimerais mieux ça! PIERROT.— Oh! avoirenfinle droit de chanter!... O Lune !... O soupirail tentateur du Paradis !... O puits insondable de lumière ! Tu m'attires, tu m'attires... Quand je te regarde, ma tête tourne, j'ai le vertige... Oh ! j'ai le vertige comme si je me penchais sur le bord d'un gouffre effroyable et charmant... Tu m'attires, oui, tu m'appelles, ô Lune bienveillante, ô consolatrice, tu m'appelles de tes blonds sourires, tu m'appelles... Pourquoi te résisterais-je? Pourquoi ? An! si j'avais une corde!... rien qu'une corde!... ARLEQUIN. —Il est bien décidé à le faire... COLOMBINE. —Hélas ! oui !.. le pauvre garçon! ARLEQUIN.— Ça serait uneadmirable solution. COLOMBINE. — Tais-toi, monstre, tais-toi! ARLEQUIN. —Ah! si j'avais quelque cordon à lui prêter. PIERROT.— Hélas! hélas !... Jusqu'à mon dernier

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