Page:Mercure de France tome 006 1892 page 349.jpg
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− | M. | + | {{gap}}{{sc|M. Barbin}}. — Evidemment!...Je ne dis pas non !... C'est charmant, votre petit recueil! C'est charmant ! Monsieur Pierrot ! Mais, que voulez-vous que je vous dise? Le public n'aime pas cela! C'est trop élevé... Et puis, vous êtes obscur, Monsieur Pierrot, vous êtes obscur! Pourquoi ne faites-vous pas comme Arlequin, le jeune et sympathique académicien, le poète à la mode, des petits contes en vers, parfumés à la vanille, à l'usage des salons du grand monde, ou bien encore des faits-divers émouvants racontés en alexandrins... Ça passionne le public, ça... Le fait-divers, voyez-vous, voilà l'avenir de la poésie... Ah ! je sais bien,vous allez me dire que ça n'est pas dans vos cordes... Alors, écrivez des romans...Ça se vend encore mieux... |
− | + | <br />{{gap}}{{sc|Pierrot}}. — Mais je ne suis pas romancier, Monsieur Barbin. | |
− | M. | + | <br />{{gap}}{{sc|M. Barbin}}. — Tant pis ! Monsieur Pierrot, tant pis !... J'ai bien l'honneur de vous saluer. |
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− | + | {{gap}}{{sc|Pierrot}}. —C'est Colombine qui ne sera pas contente... Pauvre petite Colombine !... Tiens, la lune!... (2) Dis-moi, Lune, es-tu le soupirail de la<noinclude> | |
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Version du 31 janvier 2015 à 16:24
M. Barbin. — Evidemment!...Je ne dis pas non !... C'est charmant, votre petit recueil! C'est charmant ! Monsieur Pierrot ! Mais, que voulez-vous que je vous dise? Le public n'aime pas cela! C'est trop élevé... Et puis, vous êtes obscur, Monsieur Pierrot, vous êtes obscur! Pourquoi ne faites-vous pas comme Arlequin, le jeune et sympathique académicien, le poète à la mode, des petits contes en vers, parfumés à la vanille, à l'usage des salons du grand monde, ou bien encore des faits-divers émouvants racontés en alexandrins... Ça passionne le public, ça... Le fait-divers, voyez-vous, voilà l'avenir de la poésie... Ah ! je sais bien,vous allez me dire que ça n'est pas dans vos cordes... Alors, écrivez des romans...Ça se vend encore mieux...
Pierrot. — Mais je ne suis pas romancier, Monsieur Barbin.
M. Barbin. — Tant pis ! Monsieur Pierrot, tant pis !... J'ai bien l'honneur de vous saluer.
Pierrot. —C'est Colombine qui ne sera pas contente... Pauvre petite Colombine !... Tiens, la lune!... (2) Dis-moi, Lune, es-tu le soupirail de la