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Dans L'art moderne (Nos des 3, 10, 17, 24, 31 août, 7, 14 et 21 septembre) : Confiance en soi-même, bien captivante traduction inédite de l'Anglais d'Emerson, par une inconnue. — L'avant dernier numéro de cette même revue contenait, sur les vieilles gardes du journalisme belge, un virulent article qui, mon Dieu, « chausserait comme un gant » nos bonnes badernes du journalisme parisien.
La Wallonie prie ses collaborateurs français de s'adresser dorénavant à M. Henri de Régnier (6, rue Boccador), directeur à Paris de la Revue. — Les deux derniers numéros de cette publication sont particulièrement intéressants. Au sommaire (Juin-Juillet) : Stéphane Mallarmé : Ballet ; Jean Moréas : Le Trophée, Galatée, Chanson, Élégie première, Élégie deuxième, Églogue à Æmilins ; Pierre-M. Olin : Les Petits Enfants ; Henri de Régnier : Odelettes ; A.* : Sous les Yeux, Le vain sourire ; S. Ml : Impressions d'artiste ; Achille Delaroche : Vers ; Grégoire Le Roy : Laisse tomber les roses ; enfin une remarquable Chronique littéraire de M. Albert Mockel. — Le N° d'août est tout entier de M. Adolphe Retté. Les vers y alternent avec les poèmes en prose, et le tout est suivi d'une étude sur le haschich, lequel semble — pour une fois, savez-vous — avoir été le principal inspirateur de l'écrivain. Pour les amoureux de symbolisme très loin ésotérique : Soir trinitaire, et pour ceux que le haschich initia, les seuls qui pourront tout comprendre : Thulé-des-brumes et Crépuscule du soir.
Un des derniers « lundis littéraires » de la Bataille contenait un article de notre collaborateur Louis Denise : Un précurseur de Brown-Séquard au XVIème siècle, d'où il appert qu'au temps de la Renaissance on « connaissait officiellement l'aptitude des sécrétions testiculaires à rendre aux tempéraments usés la belle vigueur de la jeunesse ». (Memorabilium utilium ac jucundorum centuriæ novem, auctore Anton. Mizaldo. — 1566).
La Revue indépendante annonce qu'elle « vient de subir une transformation radicale », et s'efforcera désormais de n'être d'aucune école, accueillera indifféremment toutes les opinions. M. François de Nion en reste le Rédacteur en chef, et M. Georges Bonnamour devient secrétaire de la rédaction.
Mercvre.