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- Vide coque d'alarmes,
- Leste-toi de grenouilles
- Et cingle sur mes larmes
- Vers les neuves quenouilles!
- Mon Cœur est chevauché par des sabots allègres
- De cavales maigres!
- De cavales maigres!
- Vite! aux donjons d'ivoire
- En l'île de vengeance
- Où je serai la Gloire
- Aux bagues d'indulgence!
- Mon Cœur est chevauché par des sabots allègres
- De cavales maigres!
- De cavales maigres!
30 octobre 89.
- Les arrosoirs volants s'épanchent sur la geôle
- Où le serpent noua la rogue humanité;
- Sous les orteils divins, c'est comme un vaste saule
- Eparpillant ses longs rameaux d'humidité.
- Néanmoins, j'ai quitté la tuile maternelle
- Et je m'offre sans linge au ciel extravagant;
- Même je fuis l'égide parvule d'une aile,
- Ayant soif du pardon que pleure l'ouragan.
- Saintes perles de l'altière Mélancolie,
- Entreprenez l'âpre lessive des péchés
- De cette viande laide autrefois si jolie;
- Et viens, Cygne, au vieux parc de mes os débauchés.
- Réaliser le ciel de ma chasuble en pluie
- Moyennant le remords de la Ténèbre enfuie !
- Ile Tristan, 18 octobre 90.
Saint-Pol-Roux.