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Viens et ne pleure plus, car voici la Vigile…
Pour te défendre contre le Mal souverain
Les plis de mon manteau te seront un asile
Plus sûr que les bastions de granit et d'airain.
Viens, je te bercerai comme la vague berce
La mouette languide sur son flanc cabré :
Tu nargueras la mort et la fortune adverse
Et tu sauras la joie après avoir pleuré.
Viens et chante à jamais, car grâce à mes mains frêles
Qui te guideront vers l'unique Vérité,
Tu n'iras pas cueillir les blêmes asphodèles
Aux Prés maudits d'une illusoire éternité.
Jean Court.