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MM. Paul Vogler— l'ami avec qui Aurier fit à Marseille ce voyage au retour duquel il s'alita — Remy de Gourmont, Le Barc de Boutteville, puis par Un groupe d'amis, les Essais d'Art Libre, la rédaction du Mercure de France, etc.
Parmi les personnes présentes, nous avons reconnu MM. Edouard Dubus, Remy de Gourmont, Julien Leclercq, Jules Renard, Albert Samain, Pierre Quillard, Jean Courl, Louis Denise, Charles Merki, Alfred Vallette, "Mme Rachilde, P. N . Roinard, Gabriel Randon, Henry de Groux, Paul Vogler, Vogler père, Ibels, Le Barc de Boutteville, Georges Darien, Edmond Girard, Mme B.de Courrière, André Okenski, Henri Darien, Théodore Chèze, le comte Antoine de La Rochefoucauld, Fournon, Angrand, Roger Marx, Jules Huret, Marcel Collicre, M. et Mme Léon Deschamps, Mlle Camée, Léon Maillard, Yvanhoé Rambosson, Lcod Riotor, Jules Méry, Léon Dorez, Alfred Mortier, Charles-Henry et Paul-Armand Hirsch, Alejandro Sawa, Tardieu, Etienne Decrept, Ch. Garnier, Emile Devaulx. Louis Kolf, Thézard. Lucien Hubert, Mahut. Aithémc Salmon, Morcau, Louis Hugues, Gaston Lesaul.x, Forichon, Guillemain , Déguéret, Duchcmin, M. et Mm* Chernovis, M. et Mme Hautecœur, MMmes de Vaux, Jacques de Vaux, Andhré et Paul Bouché, Vacher, Gustave Moulinet. Richard, Georges et Maurice Pinault. Crespin, Gourin, Clapon, Tissier, Babou, J. des Gachons, Lefebvre.
Nous avons reçu de nombreuses lettres attristées, dont plusieurs de personnes qui ne connaissaient notre ami que par ces publications. Celles que nous insérons ci-dessous émanent d'amitiés plus particulières:
« Mon cher Vallette,
« Dans le train qui marche, le Gil Blas m'apprend l'horrible nouvelle de la mort de notre doux et cher Aurier. Je ne connais pas les siens , mais à vous, notre rédacteur en chef, je tiens à dire — car mon cœur a besoin de le dire à tous en le disant à vous — que je pleure amèrement l'ami perdu.
« SAINT-POL-ROCX. »
« Mon cher ami,
Je viens, par un faire-part, d'apprendre la mort de ce
fauvre Aurier. 27 ans ! Et tant de talent, et tant d'avenir! st-ce possible ?Mais comment est-il mort? De quoi ?I1 paraissait si fort, si plein de santé!
» Je ne connais personne de sa famille. Je ne connais guère que vous, de ses amis. C'est à vous, mon cher Gourmont, que je dis toute ma tristesse. Ici, dans ma solitude, je me fais me fais un monde idéal de jeunes amis. Je leur parle souvent: ils sent avec moi un peu partout où je suis. Aurier était c!c ceux-là. Et quoique je ne l'aie entrevu qu'une fois, dans l'ombre d'un théâtre, il m'était devenu cher.
Il n'y a de ne que des deuils dans la vie!
« Je vous embrasse tendrement.
» Octave Mirbeau