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- « Monsieur Jhouney s'appelle Jounet, mais quand il publia les Lys noirs, recueil de vers « ivres d'Elohim » et consternants de platitude, il crut devoir adopter cette orthographe cabalistique, la jugeant plus convenable pour un mage qui s'effare devant l'obscurité où s'enveloppe Iod-Héva l'Inaccessible. »
L'Ouvreuse (Lettre xxx).
D'où vient ce thaumaturge pour
Les vieilles gaupes claudicantes ?
De Stockolm ou de Visapour,
Ou de Nancy que tu fréquentes,
Barrès aux lèvres éloquentes ?
Sort-il de Tarbe ou de Java ?
Place-t-il des vins, des toquantes,
Jhouney pochard d'Iod-Héva ?
A-t-il, un soir de Jom Kippour
Incanté le bouc, ô Bacchantes ?
Et sous les gibets — Alas poor
Yorick ! — fané de vésicantes
Aigremoines et des acanthes ?
Quel Brahmapoutra l'abreuva ?
Quels sabayons ? Quels alicantes,
Jhouney pochard d'Iod-Héva ?
Le gong, l'archiluth, le tambour
Mugissent toutes fois et quantes
G.Papus grimpe dans sa tour.
Ceignez ses tempes coruscantes
De fleurs, marquises et pacantes !
Même, octroyez quelque linve à
Ce bonze honni des cruscantes,
Jhouney pochard d'Iod-Héva.
Sar Nébo, puisque tu décantes
L'escafignon cher à Çiva,
Dégrise en ses odeurs piquantes
Jhouney pochard d'Iod-Héva.
Laurent Tailhade.