Page:Mercure de France tome 004 1892 page 226.jpg
De MercureWiki.
Ainsi qu'en les larmes du saule
Avec sa gerbe sur l'épaule
Ophélie noya ses douleurs,
Mon Cœur s'est noyé dans mes pleurs.
L'humide ici n'est plus la Vierge,
Hamlet gît dans l'eau comme un cierge
On a troqué les deux esprits
Régnant parmi les vieux écrits.
Désormais la fille est maligne;
Au prince d'aller sous le cygne!
Elle a fleuri sans lendemain
La mémorable de jasmin.
Mais les roseaux sortis de l'onde
Enivreront du moins la blonde
Avec les regards que le vent
Cueillera dans leur œil fervent.
Regards de la funèbre treille,
Allez donc à sa vive oreille
Et puissiez-vous, joyaux discrets,
La rendre folle de regrets!