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 — Est-ce que je vous fais peur ? — dit-il à Mademoiselle Marie.
 Elle était à ce point interdite qu'elle ne trouva rien à répondre.
 — Faudrait pourtant vous habituer à moi, — ajouta Monsieur Gaillardon.
 Madame Repin intervint :
 — C'est comme ça que vous laissez mon Henriette ?
 —Oh ! j'ai bien le temps de la voir, elle !
 Madame Repin dit finement :
 — Ça, c'est vrai.
 Mais, réflexion faite, elle trouva que de la part d'un prétendu ce n'étaient point des choses à dire. Toujours hardie, elle le prit par le bras, le ramena de force à la salle à manger et dit :
 — Laissez-nous donc un peu tranquilles. Nous avons à travailler. Henriette n'a rien à faire, bavarder avec elle à votre aise.
 Et elle referma la porte sur lui, bruyamment.
 Dès son départ, qui d'ailleurs ne se fit pas longtemps attendre, Madame Repin et Mademoiselle Marie, anxieuses, interrogèrent Henriette.
 — Qu'est-ce qu'il t'a dit, mon Henriette ?
 — Il m'a rien dit.
 Madame Repin et sa fille cadette se regardèrent :
 — Eh bien, tu crois ? eh bien, tu crois !
 Décidément, cet homme têtu leur ferait passer de mauvaises nuits. M. Repin dut s'en mêler directement. Il entra en scène avec énergie, c'était le plus sûr moyen, en offrant à M. Gaillardon un verre de vieille fine, c'était le meilleur moment.
 — Voyons, dit-il, fixons–nous le jour ?
 — Enfin, dit M. Gaillardon, vous y voilà. Je n'osais pas vous le dire, mais, sans reproche, je commençais à trouver le temps long. Mais on est bien éduqué, ou on ne l'est pas.
 — Très bien, dit M. Repin ; alors, prenons le vingt-sept octobre, ça vous va-t-il ?
 — Si ça me va ! — et le beau-père et le gendre approchèrent l'un de l'autre leurs verres de fine, en ayant soin de ne pas les entrechoquer, de peur d'en renverser des gouttes. M. Repin se tourna vers sa femme, et, le torse droit, la main gauche en grappin sur la cuisse :
 — Bourgeoise, qu'est-ce que tu avais donc l'air de dire. Voilà comme on arrange les choses : les simagrées ne servent à rien.

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