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vite récompensés par la façon décisive et délicate à la fois et savante dont elles jugent l'œuvre écrite ou peinte.
 Elles disent : « Il y a des choses drôles », ou bien : « c'est joliment troussé », ou bien encore : « est-ce assez chic ! ». Les plus sincères, les enthousiastes, celles dont l'admiration va sans détour à nos cœurs naïfs et vains, se tapent sur le genou avec force et disent : « c'est épatant ! » ―


6


 Je connais un jeune homme d'une grande prudence et d'une sévère méthode. À chaque fin d'amour, il prie sa dernière maîtresse de lui signer ce petit billet : « je reconnais que notre rupture s'est faite d'un consentement réciproque, conformément aux règles les plus droites de la galanterie, et avec une entière bonne foi de part et d'autre. » ― C'est daté, et ensuite fermé avec cinq cachets de cire. Il se croit ainsi garanti contre le vitriol, et peut-être qu'au jour de son mariage il mettra tons les petits billets dans la corbeille.


7


 On voit par les rues des choses orgueilleusement peintes. Elles se font en outre remarquer par une allure interjectionnelle, selon le mot d'Edgar Poe, c'est-à-dire, sans doute, qu'elles sautillent sur le trottoir comme des points d'interjection dans un vers de théâtre. Quand elles baissent la tête, ce qui ne leur arrive jamais, on s'aperçoit que ces choses sont des femmes. Elles ont sous le nez un trait éclatant et dur : c'est leur bouche. Mais il semble plutôt que ce soit une fente de tirelire. Il suffit d'y jeter un louis qui tombe sur leur cœur, sensible comme un pèse-lettres, pour avoir aussitôt un petit flacon d'amour bien imité et ressemblant à s'y méprendre à de l'amour de femme honnête, et, par là, elles méritent de manger leur pain quotidien, et le nôtre.

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