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 THÉÂTRE-LIBRE. — Le Pain d'autrui, pièce en deux actes, traduite de Tourgueneff par MM. Armand Ephraïm et Willy Schutz ; — En Détresse, pièce en un acte, en prose, par M. Henry Fèvre. — On se demande l'effet que produirait Le Pain d'autrui sur le vrai public, quand on songe aux rires qui en ont accueilli certaines scènes. Il faut avouer d'ailleurs que si le premier acte est intéressant pour ce qu'il ouvre d'échappée sur les mœurs des hobereaux slaves d'il y a cinquante ans, le second acte devient du simple mélo et d'une maladresse invraisemblable au point de vue scénique, maladresse aggravée par le jeu des principaux personnages, qui ne me paraissent pas avoir compris leur rôle. Seul M. Antoine a convenablement tenu le sien, et il a dit la scène finale du second acte de façon à en laisser inoubliable le souvenir.
 On a été sévère Pour M. Henry Fèvre, et on a eu tort. Sa pièce en un acte, En Détresse, qui met en présence de son ancien tuteur un dévoyé « moderne » devenu misérable, qui fait raisonner le Dénuement et l'Épargne, contient d'excellents passages. M. Antoine s'est montré d'un naturel achevé dans cette piécette, de beaucoup mieux interprétée que l'autre, quoique Mlle Barny ait un peu exagéré son rôle et que M. Paul Cléry ait été faiblot dans le sien. Quant à Mlle Luce Colas, c'est absolument ça, malgré M. Vitu.


 

A. V.


BEAUX-ARTS


 Exposition Jules Chéret, Galerie du Théâtre d'Application 18, rue Saint-Lazare. — Pour nos étrennes, la délirante joie de l'Exposition Chéret, Polichinelle frénétique gambade en ricanant, des gommeux étiques et monoculés bayent aux corneilles dans leur frac à queue de pie, Pierrot s'effare. Des chapelets de bébés joufflus, crevant de bonheur et de santé, s'égrènent et trébuchent sous le poids des jouets désirés. Et partout la Colombine capiteuse et demi-pâmée, le nez au vent, l'œil champagnisé, toutes quenottes dehors, reine de grâce en la grotesque saturnale de son rouge éclat de rire, réveille les folies épuisées.
 Ont été dites — par Huysmans, R. Marx et d'autres aussi — l'imprévue crânerie et les élégantes témérités de ce crayon tout de jaillissement et de spontanéité.
 Pourtant la pure note d'art ― j'entends d'art affranchi des nécessités de l'ultérieure traduction ― nous semble être dans une trop courte série d'aristocratiques pastels. Harmonies fastueuses, aériennes transparences : une féerie de couleurs qui serait jouée par des poussières de rubis, d'émeraude, de topaze et de saphirs. Ils reposent délicieusement les yeux un peu brutalisés par la relative crudité des grandes affiches, mal à l'aise dans l'exigu vestibule du Théâtre d'Application.


 

L. Dse


 BRUXELLES. — Nous nous occuperons en notre prochain numéro du Salon des Vingtistes, qui doit s'ouvrir ces jours-ci. Parmi les artistes étrangers invités, nous remarquons Dubois-Pillet, Forain, Pisarro, Redon, de Regoyos, Renoir, Rodin, Signac, Sisley, Vogels, etc.

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