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 Pourquoi — raisonnes-tu en ta logique — l'homme éprouve-t-il le besoin de s'adjoindre une femelle solitaire, à laquelle il se lie solennellement et publiquement, lui jurant fidélité et protection, lorsqu'il a tellement de femmes à son service, belles - tandis que celle qu'il épouse est le plus souvent une compote - et qui n'exigent de lui ni fidélité obsédante, ni protection lourde de responsabilité ? D'où vient qu'après avoir goûté durant dix ans, vingt ans, des plus charmantes maîtresses, qu'il pouvait à son gré cultiver, varier ou conduire de front, il s'emprisonne consciemment dans le carcer du duo par force, et déclare cette répression de sa liberté nécessaire à son bonheur et convenable à sa personne ? Qu'est-ce encore que ce mariage réclamé par l'humanité comme son lot ? L'humanité est bien sotte, si elle décrète que l'homme ne doit et ne peut aimer qu'une seule femme : il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour voir que tout conspire à la pluralité des amours, et que l'instinct sexuel, puissant dans toutes les dimensions, ne demande qu'à s'épandre, à s'étaler, à absorber l'entière féminilité dans un grand nombre de types et de modalités.
 Et tu t'énumères dans ton passé, encore si restreint et puéril, les petites filles qui ont obsédé ta sensiblerie, éduqué ta sensualité : ces joliettes blondes ou brunes, aux façons déjà perverses, dont les contacts te faisaient tressaillir, et dont les sourires naïvement provocateurs te poursuivaient en tes somnolences. Tu les épiais, tu convoitais leurs légères caresses, leurs mots te remuaient le cœur. Combien y en eut-il ? Cinq, six, dix, vingt peut-être, dont tu te promis successivement, avec une égale bonne foi et dans de purs enthousiasmes, de devenir un jour le mari. Rougissant,

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