Warning: Parameter 3 to pr_pageQuality() expected to be a reference, value given in /home/formationn/www/mercurewiki/includes/parser/Parser.php on line 3470

Notice: Undefined index: header in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 222

Notice: Undefined index: footer in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 223

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowIPs in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 429

Notice: Undefined variable: wgProofreadPageAllowQ4 in /home/formationn/www/mercurewiki/extensions/ProofreadPage/ProofreadPage.php on line 431
Page:Mercure de France tome 001 1890 page 081.jpg - MercureWiki

Page:Mercure de France tome 001 1890 page 081.jpg

De MercureWiki.


Violone, qui se sentait regretté, eut la coquetterie de partir pendant une recréation. Quand il parut dans la cour, suivi d'un garçon qui portait sa malle, tous les petits s'élancèrent. Il serrait des mains, tapotait des visages, et s'efforçait d'arracher les pans de sa redingote sans les déchirer, cerné, envahi, et souriant, ému. Les uns, suspendus à la barre fixe, s'arrêtaient au milieu d'un renversement et sautaient à terre, la bouche ouverte, le front en sueur, leurs manches de chemise retroussées et les doigts écartés, car enduits de colophane ils s'engluaient au premier rapprochement. D'autres, plus calmes, qui tournaient monotonement dans la cour, agitaient les mains en signe d'adieu. Le garçon, courbé sous la malle, s'était arrêté afin de conserver ses distances, ce dont profita un tout petit pour plaquer sur son tablier bien blanc ses cinq doigts trempés dans du sable mouillé. Les joues de Marseau s'étaient rosées à paraître peintes. Il éprouvait sa première peine de cœur sérieuse, mais troublé, et contraint de s'avouer qu'il regrettait le maître d'étude un peu comme une petite cousine, il se tenait à l'écart, inquiet, presque honteux. Sans embarras, Violone allait vers lui quand on entendit un fracas de carreaux. Tous les regards montèrent vers la petite fenêtre grillée du séquestre. La vilaine et sauvage tête de Véringue parut. Il grimaçait, blême petite bête mauvaise en cage, les cheveux dans les yeux et ses dents blanches toutes à l'air. Il passa la main droite entre les débris de la vitre, qui le mordit comme animée, et menaça Violone de son poing saignant.
 — C'est toi, dit le maître d'étude, petit imbécile, te voilà content !
 — Dame ! lui cria Véringue, tandis que, avec entrain, il cassait d'un second coup de poing, un autre carreau.
Pourquoi que vous l'embrassiez, et que vous m'embrassiez pas, moi ?
 Et il ajouta, en se barbouillant gaminement la figure avec le sang qui coulait de sa main coupée :
 — Tiens, moi aussi, j'en ai des joues rouges, quand j'en veux !

Renard.

Outils personnels